© GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Thierry Le Mage
Ecole française
Costume de paysan pour la huitième scène de « La Pastorale Comique », troisième entrée du « Ballet des Muses »Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV1666
Dessin
TECHNIQUES :encre noire à la plume - lavis (gris) - aquarelle - encre de couleur à la plume - papier découpé
INVENTAIRES :Collection Edmond de Rothschild
1627 DR/ Recto
LOCALISATION :Réserve Edmond de Rothschild
Recueil de dessins : Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV - Tome II - 1604 DR à 1695 DR
ATTRIBUTION ACTUELLE :GISSEY Henri
Bouffard, Mickaël
ANCIENNES ATTRIBUTIONS : ANONYME FRANCAIS
(Inventaire Edmond de Rothschild), 1935
TECHNIQUES ET DIMENSIONS :Plume et encres noire et grise, lavis gris, aquarelle. Découpé suivant les contours de la silhouette et collé en plein sur une feuille de doublage ombrée au lavis gris.
Filigrane circulaire où s'inscrit une figure indéchiffrable
Filigrane de la feuille de doublage : D & C Blauw (Proche de Churchill, 1935, no 329 bas).
Dimensions max. dessin : H. 18 ; L. 16 cm
Dimensions à la feuille : H. 00,230m ; L. 00,170m
HISTORIQUE :Claude Pioche sieur du Rondray (1660/1665 -1733) (?), Paris, mars 1733 ; Gilbert Paignon-Dijonval (?) (1708-1792), 1810 ; Charles-Gilbert, vicomte de Morel-Vindé (?), sa vente, Londres, 1819 ; Samuel Woodburn (?), Londres ; Paul et Dominic Colnaghi (?), Londres ; acquis par Auguste Danlos pour Edmond de Rothschild en août 1889, 6900 francs ; don au musée du Louvre en 1935.
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1935
COMMENTAIRE :Dans le ballet de cour, le personnage du paysan peut être rustique ou galant, deux « caractères » qui se traduisent dans sa danse comme dans ses vêtements. Le paysan aux bâtons est représentatif du premier type. Son modèle n'est pas à chercher dans la paysannerie française ni dans l'oeuvre des frères Le Nain, mais plutôt dans les scènes de kermesses néerlandaises du début du XVIIe siècle. Diffusées en France par la gravure et le marché de l'art, elles montrent des paysans dans leurs habits du dimanche, qui étaient souvent, dans les Pays-Bas, des hardes du siècle précédent revendues par les fripiers. Démodés et mal ajustés, ils étaient néanmoins coupés dans de belles étoffes colorées. Gissey s'en inspire pour vêtir son paysan, affublé d'un pourpoint Renaissance à col carré trop petit pour lui, d'un haut-de-chausse à canons serrés et d'une chemisette plissée (Le comédien Brécourt, spécialiste des rôles rustiques, est représenté par l'un des Lepautre en 1666 dans le même goût). Armé de deux bâtons, il participe certainement à l'une de ces danses de combat alors communes dans le ballet et la comédie-ballet. Deux d'entre elles, imaginées par Molière, impliquent des paysans ; si l'on écarte les paysans-chasseurs de la Princesse d'Élide, équipés de « bâtons à deux bouts et d'épieux » (voir le dessin de Daniel Rabel 3201 DR), restent ceux de la Pastorale comique combattant avec de simples « bâtons » auxquels semble correspondre ce dessin, avec deux autres conservés à Stockholm (NMH 80/1874, fol. 19, et NMH 81/1874, fol. 18). (M. Bouffard dans « En scène! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild », cat. exp. Paris, musée du Louvre, du 27 octobre 2021 au 31 janvier 2022, sous la direction de Mickaël Bouffard, Victoria Fernández Masaguer et Jérôme de La Gorce, éditions Liénart et musée du Louvre, 2021, p. 34, 122-123, cat. 33a)
INDEX :Lieux : Stockholm, Nationalmuseum, oeuvre en rapport
Personnes : Molière, Jean-Baptiste Poquelin, dit+ - Rabel, Daniel, oeuvre en rapport - Brécourt+
Sujets : Ballet des Muses - Lully, Jean-Baptiste, La Pastorale comique - costume de ballet
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 1, p. 14