© GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Thierry Le Mage
Ecole française
Costume de cavalier pour une fête sur une monture feinteCostumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIVAnnées 1540
Dessin
TECHNIQUES :encre noire à la plume - lavis - rehauts d'or - aquarelle
INVENTAIRES :Collection Edmond de Rothschild
1624 DR/ Recto
LOCALISATION :Réserve Edmond de Rothschild
Recueil de dessins : Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV - Tome II - 1604 DR à 1695 DR
ATTRIBUTION ACTUELLE :MAÎTRE DE LA SIRENE
Cordellier, Dominique
ANCIENNES ATTRIBUTIONS : ANONYME FRANCAIS
(Inventaire Edmond de Rothschild), 1935
TECHNIQUES ET DIMENSIONS :Dimensions à la feuille : H. 00,381m ; L. 00,268m
HISTORIQUE :Claude Pioche sieur du Rondray (1660/1665 -1733) (?), Paris, mars 1733 ; Gilbert Paignon-Dijonval (?) (1708-1792), 1810 ; Charles-Gilbert, vicomte de Morel-Vindé (?), sa vente, Londres, 1819 ; Samuel Woodburn (?), Londres ; Paul et Dominic Colnaghi (?), Londres ; acquis par Auguste Danlos pour Edmond de Rothschild en août 1889, 6900 francs ; don au musée du Louvre en 1935.
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1935
COMMENTAIRE :Parmi les pièces les plus anciennes de la collection des dessins de costumes de spectacle, on peut remarquer un cavalier destiné à paraître sur une monture feinte, lors d'une fête organisée probablement, d'après le filigrane, entre 1540 et 1550. On ignore l'identité de l'auteur, mais la même main figure dans trois autres feuilles conservées dans un recueil ayant appartenu aux Menus Plaisirs du Roi. Ce sont des scènes galantes ou fantastiques, conçues dans une veine similaire, avec autant de poésie et de délicatesse : personnage sur un monstre armé d'une lance, couple enlacé, sirène (Paris, BnF, département des Manuscrits, Rothschild 1460, nos 1, 2 et 11). Le dessin du Louvre offre les mêmes qualités, tout en étant inspiré du mythe d'Hippomène et Atalante : on y retrouve, guidé par l'Amour perché sur sa coiffure, un cavalier doté de grandes ailes, tenant, à l'instar d'Hippomène, une pomme qu'il s'apprête à lancer pour détourner Atalante dans sa course et gagner ainsi plus facilement le cœur de celle qu'il aime. La monture dont il tient les rênes n'en demeure pas moins inhabituelle. Elle révèle un lion qui pourrait être fait ici d'un cheval dissimulé sous un épais déguisement intégrant un caparaçon orné de lambrequins descendant jusqu'au sol. Le procédé n'était pas nouveau : il était adopté en Italie pour des fêtes (d'après Monique Chatenet, communication orale), mais rien n'autorise à attribuer ce modèle à un artiste venu de l'autre côté des Alpes. On peut y déceler une influence ultramontaine, les Italiens étant nombreux à la cour de France à cette époque, mais le projet ne témoigne pas de leur « manière », notamment de celle de Primatice, appelé à exercer ses talents pour de « très belles mascarades » données au château de Fontainebleau. (J. de La Gorce dans « En scène! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild », cat. expo Paris, musée du Louvre, du 27 octobre 2021 au 31 janvier 2022, sous la direction de Mickaël Bouffard, Victoria Fernández Masaguer et Jérôme de La Gorce, éditions Liénart et musée du Louvre, 2021, p.66-67, cat. 10).
Voir aussi :
Dominique Cordellier, "Les dessins "d'accoutrement de masque" de l'école de Fontainebleau", dans catalogue "L'art de la fête à la cour des Valois", sous la dir. d'Oriane Beaufils et Vincent Droguet, château de Fontainebleau, éd. In fine, 2020, p. 212-213 (fig. 10). (sous le titre 'La Discorde (?) montée sur un lion')
Victoria Fernández Masaguer, "Dessiner le costume pour le spectacle", dans 'Grande Galerie, Le Journal du Louvre', automne 2021, n°56, p. 44-47.
INDEX :Lieux : Paris, Bibliothèque Nationale, département des Manuscrits, oeuvre en rapport
Sujets : costume de carrousel - costume de mascarade
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 1, p. 14