Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 05/05/2023 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

BERAIN Jean I


Ecole française

Costume pour Arcalaüs, chevalier enchanteur de l'opéra « Amadis »

Entre 1684 et 1685

Dessin

TECHNIQUES :
encre brune - lavis gris - aquarelle - eau-forte - plume

INVENTAIRES :
Collection Edmond de Rothschild
1564 DR/ Recto

LOCALISATION :
Réserve Edmond de Rothschild
Recueil de dessins : Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV - Tome I - 1542 DR à 1603 DR

ATTRIBUTION ACTUELLE :
BERAIN Jean I
La Gorce, Jérôme de

ANCIENNES ATTRIBUTIONS :
ANONYME FRANCAIS XVIIè s
Inventaire Edmond de Rothschild, 1935

TECHNIQUES ET DIMENSIONS :
Plume et encre brune, lavis gris, aquarelle, sur une silhouette à l'eau-forte. Filigrane au nom de Jésus dans un cercle. Traces en arc de cercle en bas à gauche.
Dimensions à la feuille : H. 00,252m ; L. 00,199m

HISTORIQUE :
Claude Pioche sieur du Rondray (1660/1665 -1733) (?), Paris, mars 1733 ; Gilbert Paignon-Dijonval (?) (1708-1792), 1810 ; Charles-Gilbert, vicomte de Morel-Vindé (?), sa vente, Londres, 1819 ; Samuel Woodburn (?), Londres ; Paul et Dominic Colnaghi (?), Londres ; acquis par Auguste Danlos pour Edmond de Rothschild en août 1889, 6900 francs ; don au musée du Louvre en 1935.
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1935

COMMENTAIRE :
Dans Bellérophon, Berain dut concevoir un costume hybride pour Amisodar (1756 DR), à mi-chemin entre le traditionnel habit à la romaine et l'habit de magicien, deux archétypes bien distincts. Le chevalier enchanteur Arcalaüs dans Amadis présente un défi comparable, à cette différence près que l'action prend place au Moyen Âge et non pas dans l'Antiquité. Ici, son costume mêle les caractéristiques du chevalier en armure aux mascarons monstrueux et léonins, notamment aux genouillères, tels qu'on en voit chez les divinités infernales (1708 DR par exemple). Précisons toutefois que le plastron rappelle davantage les armures maniéristes que les médiévales, anachronisme que l'on retrouve sur l'ensemble des costumes d'Amadis (1716 DR, 1729 DR ou 1734 DR). Tracé sur un mannequin souvent utilisé par l'artiste pour des combattants, notamment pour le ballet du 'Triomphe de l'Amour' (1681) et le 'Carrousel des galans maures de Grenade' (1685). On peut voir cette silhouette dans le même sens (2290 DR et 2346 DR) ou en contrepartie (1559 DR, 1563 DR, 2385 DR). Le costume d'Arcalaüs impressionne par le travail délicat du lavis qui simule admirablement le métal de l'armure. Il suffit à Berain de réserver un peu du blanc du papier et de superposer trois nuances de gris pour donner l'illusion de reflets argentés. Ce dessin a retenu l'attention d'un copiste plus doué que d'autres représentés dans la collection (2282 DR), avec quatre autres copies de Berain recourant à la contre-épreuve à la pierre noire (1914 DR, 2347 DR, 2348 DR, 2868 DR) (M. Bouffard dans « En scène! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild », cat. exp. Paris, musée du Louvre, du 27 octobre 2021 au 31 janvier 2022, sous la direction de Mickaël Bouffard, Victoria Fernández Masaguer et Jérôme de La Gorce, éditions Liénart et musée du Louvre, 2021, p. 34, 166-167 cat. 51). Voir aussi : Jérôme de La Gorce, « Aux sources de l'opéra français », Connaissance des arts, no 389-390, juillet-août 1984, p. 31-33. Jérôme de La Gorce, 'Berain, dessinateur du Roi-Soleil', Paris, Herscher, 1986, p. 86-87 ;

INDEX :
Personnes : Arcalaüs
Sujets : Lully, Jean-Baptiste, Amadis - costume d'opéra

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 1, p. 14