Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
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GOYA Y LUCIENTES Francisco de


Ecole espagnole

'Suben alegres' ('Ils montent joyeux')

Vers 1819/1823

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
RF 29772, Recto

Numéros de catalogue :
Inv. Ecole espagnole k193

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
GOYA Y LUCIENTES Francisco de

TECHNIQUES :
Pinceau, lavis d'encre de Chine, sur papier blanc. Annotation autographe à la pierre noire, en bas au centre : 'Suben alegres'. Annotation postérieure, très effacée, en haut au centre (à la plume et à l'encre de sépia ?) : '2'. Dessin restauré
H. 00,232m ; L. 00,140m

HISTORIQUE :
Collection Goya y Bayeu, depuis 1828 - Mariano Goya y Goicoechea, depuis 1854 - Federico de Madrazo y Kuntz, environ depuis 1855 à 1863 - Paul Lebas, Paris - Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, 3 avril 1877, n° 85 : 'Ils montent joyeux' - E. Calando, Paris - Thomsen, Paris - Acquis par le Musée du Louvre en 1950 ; marque du Musée (L. 1886 a), en bas à droite.
Dernière provenance : Thomsen, M.
Mode d'acquisition : achat
Année d'acquisition : 1950


COMMENTAIRE :
'Ce dessin et les deux suivants (RF 6913, RF 6910) font partie de L''Album D', dont la datation vers 1801-1803, émise par Gassier (1973, p. 140), est remise en cause par Eleanor A. Sayre (1988-1989, p. 129) : elle propose une place antérieure à celle de l''Album E', (...) vers 1815. (...) Trois autres dessins de l'album présentent des figures volantes ou flottant dans l'espace (Gassier, 1973, D. 3, D. 4, D.a, p. 161, 163). (...)' (L. Boubli, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, RMN, n° 193, p. 166, 168) Cette image du vol et de la lévitation revient à plusieurs reprises dans l'Album D (Cantar y bailar, G 1369.D3; Regozijo G1370 D.4; Sueno de azotes, G 1378 D.(a)) avec le même sens, il fait appel ici au symbolisme sexuel. L'homme, dont le costume suggère un flagellant ou un moine, tient un tambourin entre deux mains. La femme joue des castagnettes et montre un tambourin transpercé de la main gauche. Ces instruments musicaux sont les représentations de la luxure et la vanité. D'ailleurs, le tambourin est le symbole de l'entremetteuse qui reçoit parfois le nom de 'maestra de pintar (arreglar) panderos'. Goya emploie le même image dans le caprice 'Linda maestra', où deux sorcières nues volent sur un balais. Le sourire de la vieille fait écho à celui de la reine Marie-Louise tel qu'il apparaît dans la Famille de Charles IV(dans cat. d'exp., Paris, Louvre, 1992-1993). Voir aussi E. Payne in cat. d'exp. 'Goya. The witches and old women Album', Londres, The Courtauld Gallery, 2015, n° 2.

INDEX :
Collections : Calando, Emile Louis Dominique - Goya y Bayeu, Javier - Goya y Goicoechea, Mariano - Madrazo y Kuntz, Federico - Lebas, Paul - Thomsen
Lieux : Paris+, Paris, Hôtel des ventes Drouot+, Paris, Musée du Louvre, oeuvre en rapport
Sujets : Allégorie de la Luxure - Allégorie de la Vanité - sorcière - Goya y Lucientes, Les Caprices - caricature - Goya y Lucientes, Francisco, Album D
Techniques : papier blanc - pinceau - lavis d'encre noire (encre de Chine)

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 26, p. 108