© GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Michel Urtado
Attribué à
Ecole française
Portrait de Nicole Ricard.Jeanne Marguerite Nicole Ricard (1745-1802), future Mme Alexandre Claude Goujon.INVENTAIRES ET CATALOGUES :Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
RF 4241, Recto
LOCALISATION :Réserve des pastels
ATTRIBUTION ACTUELLE :Attribué à LENOIR Simon Bernard
PROPOSITIONS D'ATTRIBUTIONS : ALLAIS Jacques-Charles
Jeffares, Neil, 2016
LENOIR Simon Bernard
Jeffares, Neil, 2006
LENOIR Simon Bernard
Salmon, Xavier, 2004
ANONYME FRANCAIS XVIIIè s
Salmon, Xavier, 2018
TECHNIQUES :Pastel sur papier bleu collé sur un carton. Les mesures du cadre sont : H : 00,625 ; L : 00,52 et profondeur : 00,125.
La restauration de cette œuvre a été rendue possible grâce au soutien de M. et Mme Patrick A. Gerschel avec la collaboration des American Friends of the Louvre en 2014.
H. 00,044m ; L. 00,034m
HISTORIQUE :Collection de Joseph Ricard, père de l'enfant, secrétaire de l'Intendance de Bourgogne. Puis au modèle et à son époux Alexandre Claude Goujon. Probablement à leur fils Jean-Marie Claude Alexandre Goujon (1768-1795), député de Seine-et-Oise à la Convention, et à son épouse Lise Cormery (1771-1843), puis peut-être à leur fils unique Philarète (1794-1832), architecte. Acquis en 1898 de la famille Goujon par Marie-Louise Jeanne Peyrat, marquise Arconati-Visconti (1840-1923). Collection Arconati-Visconti. Don par la marquise Arconati-Visconti au musée du Louvre le 17 mars 1914, accepté par décret du 11 novembre 1916. Restauré en 2015, grâce au soutien de M. et Mme Patrick A. Gerschel, avec la collaboration des American Friends of the Louvre (décadrage, dépoussiérage de l'arrière du carton, élimination mécanique des moisissures à l'aide d'un pinceau et des déjections d'insectes, gommage du verso du carton et refixage ponctuel des soulèvements de papier par du papier japonais teinté en bleu et de la méthylcellulose à l'angle supérieur gauche et au bord gauche, réencadrement dans un cadre emboîtant).
Dernière provenance : Arconati Visconti, Marie
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1914
COMMENTAIRE :Neil Jeffares donne ce pastel à Simon-Bernard Lenoir, portrait de Mme Jean Goujon, née Nicole Ricard, en enfant (1745- ) (Dictionary of pastellists before 1800, Londres, 2006, p. 329).
Xavier Salmon donne ce portrait à Simon-Bernard Lenoir (1729-1789) (Le voleur d'âmes, Maurice Quentin de La Tour, Musée national de Versailles et de Trianon, 14 septembre - 12 décembre 2004, p. 14). Neil Jeffares l'attribue à Jacques-Charles Allais (vers 1704 - vers 1759) (Dictionnaire des pastellistes avant 1800, en ligne, mise à jour du 17 mars 2016, p. 2, repr.).
Une copie au pastel est passée en vente à Enghien-les-Bains (Gautier Goxe Belaisch) le 16 décembre 2007 (repr.).
La tradition familiale voulait que le pastel ait été offert par Maurice Quentin de La Tour au père du modèle en reconnaissance des services qu'il lui avait rendus. Dès 1925, Paul Ratouis de Limay se permettait d'en douter puisqu'il ne décelait pas la main de La Tour dans ce beau portrait d'enfant. Il ne fut cependant suivi ni par Albert Besnard et Georges Wildenstein, qui comptèrent le pastel parmi l'œuvre du maître, ni par Geneviève Monnier, qui ne remit pas non plus en cause le caractère autographe de l'œuvre. Cela a de
quoi surprendre car le portrait ne présente absolument pas la technique du maître de Saint-Quentin et il est également dépourvu de sa profondeur psychologique. Le joli minois de cette petite fille déjà vêtue comme une adulte semble en effet n'avoir rien à révéler, si ce n'est le bonheur d'être née dans un milieu aisé. Le pastel est posé avec rapidité, fondu à l'aide du doigt, puis ponctué de petits accents graphiques pour souligner le froncement d'un ruban, les reflets colorés d'une dentelle, l'implantation des cheveux poudrés, suivant une
économie de moyens bien étrangère au métier brillant et très élaboré de La Tour. En 2008, nous avons proposé d'attribuer à Simon Bernard Lenoir (1729-1791) l'effigie de la petite Nicole Ricard. Peint vers 1750 si l'on considère que la fillette est âgée de cinq ans, le pastel nous rappelle en effet le portrait dit de Marc René de Heere (1753-1816) que Lenoir signa et data de 1760 (Boston, Museum of Fine Arts, The Forsyth Wickes Collection, inv. 65.2662. Zafran, 1992, p. 86-87, no 29, repr.). L'enfant présente ce même petit visage
aux yeux ronds et au regard mutin, à la bouche esquissant un sourire, et aux atours de petit marquis. Le traitement de l'œuvre est néanmoins privé des accents graphiques qui caractérisent le pastel du Louvre. Faut-il l'expliquer par une évolution de la technique, dix années séparant les deux portraits ? Plus récemment, Neil Jeffares a proposé une nouvelle attribution au pastelliste parisien Jacques Charles Allais (1705-1760), souvent confondu avec le maître et doreur de l'Académie de Saint-Luc Pierre Allais, mort en 1781 (www.
pastellists.com). S'il est vrai que les œuvres de cet artiste présentent en effet un métier plus graphique, la manière de modeler les chairs, avec plus de volume, se distingue de celle du portrait de Nicole Ricard (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 150, p. 294-295).
neiljeffares.wordpress.com/2018/07/12/the-louvre-pastels-catalogue-errata-and-observations, n° 150.
Xavier Salmon, 'Mieux connaître les pastels du musée du Louvre' in Grande Galerie, 2018, La Recherche au musée du Louvre, pp. 60-67, repr.
INDEX :Collections : Arconati Visconti
Personnes : Goujon, Mme, née Nicole Ricard - Ricard, Nicole
Sujets : portrait
Techniques : pastel
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 20, p. 191