Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
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école de

BOUCHER François


Ecole française

Chinoiserie : La Vue
Trois enfants avec une curiosité (pour 'La Veüe')

Vers 1740

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 24802, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII30154
MA12651

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
école de BOUCHER François

PROPOSITIONS D'ATTRIBUTIONS :
BOUCHER François
Laing, Alastair, 2019

TECHNIQUES :
Contre-épreuve de sanguine sur papier beige H. 34,2 ; L. 24,4 cm Inscription au verso à la plume et encre brune par Saint-Morys indiquant le sujet et le nom de l'artiste.
H. 00,342m ; L. 00,244m

HISTORIQUE :
Charles Paul Jean-Baptiste de Bourgevin Vialart de Saint-Morys ; saisie des biens des émigrés en 1793, remise au Muséum en 1796-1797; marque du Louvre en bas à gauche (L. 1886)
Dernière provenance : Saint-Morys, Ch.-P.-J.-B. de Bourgevin Vialart de
Mode d'acquisition : saisie des Emigrés
Année d'acquisition : 1793

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.9, p.1700, chap. : Ecole française, Dessins en paquets. (...) Numéro : 12651.Idem [[ Maîtres divers /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 12. Désignation des sujets : Cent cartons et feuilles. 100 [[nombre de dessins qui sont dans chaque paquet]] Origine : Idem & Collection nouvelle /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD41

COMMENTAIRE :
Contre-épeuve de la 'Vue', de la suite des 'Cinq Sens', publiée chez Gabriel Huquier, d'après Boucher, voir aussi les dessins INV 24806, INV 24808 et INV 24809 (P. Jean-Richard, note ms). 'Ce dessin est la contre-épreuve d'une des sanguines exécutées pour la série de six gravures illustrant les activité liées aux Cinq Sens (le Toucher étant représenté par deux images différentes). Toutes ces gravures portent l'inscription 'F. Boucher in.' et 'Chez Huquier rue ST. Jacque O.P.R.'. Il n'y a pas de nom de graveur...Huquier a publié ces estampes...et il les a annoncées dans le Mercure de France de juillet 1740 comme un 'Livre de six feuilles représentant les Cinq Sens par Differens Amusemens chinois sur les dessins de F. Boucher. La question intrigante est de savoir si l'auteur des dessins à partir desquels ont été réalisée cette contre-épreuve et ls trois autres conservées au Louvre (le Goût et les deux versions du Toucher) est Boucher lui-même. L'utilisation de l'abréviation 'in.' pour le latin i'nvenit' (il/elle composa ou inventa), plutôt que 'del.' pour 'delineavit' (il/elle dessina), indique généralement qu'il y a une personne ou une étape intermédiaire entre le dessin et l'estampe., mais cela ne semble pazs être toujours le cas... Il arrivait aussi que les dessins de Boucher soient trop libres... pour être copiés trait par trait par le graveur ; il fallait donc que ce dernier prépare (ou que l'on prépare pour lui) un dessin plus abouti à partir duquel exécuter la gravure. Dans le passé, on a pensé que les contre-épreuves des dessins des Cinq Sens au Louvre étaient des exemples de ce processus : le gravuer n'était pas Huquier mais Pierre Aveline, comme le révèle le catalogue imprimé du fonds d'Huquier publié en 1757 (on ne voit pas clairement pourquoi il n'apparaît pas comme tel dans l'inscription des gravures ni dans la publicité qui en a été faite), ce dernier semblant n'avoir jamais pris les libertés créatrices que prenait Huquier. Il serait alors d'autant moins probable, si les originaux de ces contre-épreuves provenaient d'un dessin repris d'après un dessin original de Boucher par ou pour le graveur, qu'il en ait été le dessinateur, et, dans tous les cas, rien ne permet de supposer que ces contre-épreuves ont été réalisées à partir d'originaux inconnus, exécutés par un intermédiaire. Non seulement le dessin, même s'il s'éloigne un peu de l'original en tant que contre-épreuve - est d'une qualité digne de Boucher, mais en comparant le dessin et l'estampe, on constate que leurs surfaces ont été traites de façon très différente : le dessin fonctionne par hachures suggestives mais généralisées, l'estampe, plus achevée, utilise des techniques plus précises pour mieux rendre les textures. La contre-épreuve a une spontanéité qui exclut que le dessin sont elle est tirées soit une copie d'un dessin préexistant, ce qui conduit à considérer le dessin en question de la main même de Boucher' (A. Laing, 2019). Bibliographie :! 'Une histoire des sens du Moyen-Age au Siècle des Lumières', cat. exp. Saint-Antoine-L'Abbaye, musée départemental, 2008, n°82 Y. Rimaud & A. Laing, 'Une des provinces du Rococo. La Chine rêvée de François Boucher', cat. exp., Besançon, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie, 9 novembre 2019 - 2 mars 2020, Besançon, 2019, pp. 263-264, n°118, repr.

INDEX :
Collections : Saint-Morys, Charles-Paul-J.-B. de Bourgevin Vialart de (1743-1795)
Personnes : Aveline, Pierre, gravure en rapport - Huquier, Gabriel+
Sujets : Allégorie de la Vue - Boucher, François, Les Cinq Sens
Techniques : sanguine - contre-épreuve à la sanguine

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 10, p. 200