Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 06/09/2021 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

BOUCHARDON Edme


Ecole française

Fontaine aux singes

1732

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 24274, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII14905
MA12405

LOCALISATION :
Grand format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
BOUCHARDON Edme

TECHNIQUES :
Sanguine. Trace de pliure verticale au milieu. Traces de frottement de sanguine. Trace de traits d'encadrement noirs et doublage (le montage ancien a disparu). Verso : en haut à gauche, 38 D au graphite, 38 repris à la plume et encre brune ; en bas à gauche, au graphite, Bouchardon / Etude pour une fontaine (graphie récente). Filigrane : fleur de lys dans un cercle.
H. 00,397m ; L. 00,545m

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.8, p.1539, chap. : Ecole française, Volume D. (...) Numéro : 12405. Nom du maître : Idem [[ Bouchardon /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 38 D. Désignation des sujets : La Fontaine des Singes. Dimensions : H. 39,5 x L. 54cm. Origine : Idem & Donné par Mr. Girard /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD40 Note relative à la saisie informatique : Désignation des sujets : la technique, précisée dans la notice n° 12368, concerne en fait les notices n° 12368 à 12445..

COMMENTAIRE :
Édouard Kopp rapproche ce dessin de la Fontaine aux Singes de Jean de Bologne au jardin de Boboli à Florence, que Bouchardon aurait pu voir lorsqu'il visita cette ville en 1732. Une contre-épreuve est conservée au Landesmuseum de Mayence (Inv. G.S. 0 288, H. 0,408 ; L. 0,555). (J. Trey, Inventaire général des dessins du musée du Louvre. Ecole française. Edme Bouchardon. 1698-1762, n°282) Cette idée avancée de fontaine fait partie d'un groupe de dessins très aboutis que Bouchardon imagina sur le thème de certains animaux, mythiques ou réels - des singes dans ce cas. Ce faisant, il donnait à ses fontaines non seulement une apparence de mouvement et de vie, mais un caractère et un aspect très singuliers (...)Les singes de Bouchardon se comportent particulièrement bien et font preuve de coordination, l'un en « portant » une vasque, un autre en « ouvrant » la bouche d'une tête grotesque imaginaire (mascaron) afin que l'eau puisse en sortir, et un troisième en « jouant » de la flûte. Avec leurs lignes incurvées et leur agencement symétrique, les animaux produisent un grand effet décoratif. Le thème de cette fontaine montre que Bouchardon avait probablement connaissance de précédents dans l'histoire de l'art, tels que la fontaine aux Singes de Jean de Bologne au jardin de Boboli à Florence, qu'il aurait pu voir lorsqu'il visita la ville en 1732 (...) Le dessin de Bouchardon montre une structure « en pyramide » (...)Celle-ci se compose d'une petite vasque qui en surmonte une plus grande, laquelle est ornée de coquilles Saint- Jacques géantes ; cette structure devait sûrement être entourée d'un bassin - non visible ici - afin de collecter les eaux qui débordaient (...)dans ce projet, entendait-il produire une variété d'effets ornementaux spécifiques - et en effet maîtrisés - avec des eaux guidées, divisées, réunies - bref, domestiquées. L'inventaire de la vente posthume de l'artiste révèle qu'il possédait des publications spécialisées sur l'hydraulique (...)Bouchardon chercha donc à acquérir une connaissance technique des propriétés de l'eau dans son état naturel, et des manières de contenir cet élément fluide, pour en faire un moyen d'expression artistique au même titre que la sculpture et l'architecture. Dans sa monographie de 1910, Alphonse Roserot a reproduit La Fontaine aux singes dans son chapitre sur la période romaine de Bouchardon4. Il laissait donc entendre que le dessin avait été fait en Italie, alors qu'il fut très probablement exécuté après le retour de l'artiste en France, vraisemblablement dans la seconde moitié des années 1730. Son intuition a été confirmée depuis par la découverte d'un filigrane italien sur la feuille (Edouard Kopp, Louvre, Edme Bouchardon (1698-1762). Une idée de beau, 2016, pp. 288-289).

INDEX :
Sujets : fontaine
Techniques : sanguine

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 10, p. 123