Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 06/09/2021 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

PIPPI Giulio


Ecole romaine et ombrienne

Convoi militaire avec fantassins

Vers 1529/1531

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 3551, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII2072
MA2000

LOCALISATION :
Grand format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
PIPPI Giulio
Inspiré par L'ANTIQUE

TECHNIQUES :
Plume et encre brune, lavis brun, papier beige. Traces de pierre noire. Angles supérieurs coupés et complétés. Collé en plein.
H. 00,235m ; L. 00,429m

HISTORIQUE :
E. Jabach (L. 2959) ; montage à bande dorée des dessins d'ordonnance ; Inventaire Jabach, II, n° 168 (Giulio Romano) - Entré dans le Cabinet du Roi en 1671 ; paraphe de J. Prioult (L. 2953), marques de la Commission du Museum (L. 1899) et du Conservatoire (L. 2207).
Dernière provenance : Jabach, Everhard
Mode d'acquisition : cabinet du roi
Année d'acquisition : 1671

INVENTAIRE JABACH :
Dessin dit d'ordonnance collé et doré de la collection d'Everhard Jabach, acquis pour le roi en 1671 A. Critères de l'identification Le dessin a conservé tous les signes attestant sa provenance et son acquisition en 1671 : - montage Jabach ivoire à large bande d'or fin ; - numéro d'inventaire Jabach à la sanguine, au verso du montage ; - paraphe Jabach à l'encre brune [L. 2959], au verso du montage ; - marques, au verso du montage, du récolement du fonds Jabach effectué en 1690 par Jean Prioult, commissaire-enquêteur au Châtelet de Paris, à la suite du décès de Charles Le Brun, premier peintre du roi, directeur et garde général du Cabinet des tableaux et dessins : - transcription en toutes lettres du numéro d'inventaire Jabach ; - paraphe Prioult [L. 2953]. L'iconographie, la technique et les dimensions du montage sont en accord avec la description donnée par la notice de l'inventaire Jabach correspondant au numéro d'inventaire à la sanguine. B. Notice de l'Inventaire Jabach, février 1671. Mise au net. Paris, Bibliothèque nationale de France, Manuscrit français 869 Desseins d'ordonnances de l'escolle de Raphaël : 168 Une marche de plusieurs soldats à pied figures entieres à la plume et lavé sur du papier gris de 18 pouces 1/2 de long sur 11 pouces 1/2 de hault dudit [J. Romain]
INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.2, p.266, chap. : Ecole romaine, carton 15. (...) Numéro : 2000. Nom du maître : Idem [[ Pippi, Giulio (dit Jules Romain) /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 128. Désignation des sujets : Répétition d'une portion du n° 8 de l'article 125 cinq mots barrés. Dessin à la plume et lavé. [1982] [[au crayon / au-dessus du n° barré]] Dimensions : H. 24 x L. 43cm. Origine : Idem & Collection ancienne /&.Prix de l'estimation de l'objet : 10francs. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon /&. Observations : Idem & [Remis le 27 décembre 1828 pour être relié] [[à l'encre]] ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]] [[trait oblique / au crayon / sur le n° d'ordre]]. Cote : 1DD34

COMMENTAIRE :
Traditionnellement donné à Giulio Romano, ce dessin fait partie d'un ensemble de feuilles, conservées au Louvre (Inv. 3549 à 3558), préparatoires aux deux frises en stuc superposées qui décorent la moitié supérieure des murs de la Sala degli Stucchi (repr. dans A. Belluzzi, 'Palazzo, Te a Mantova / The Palazzo Te in Mantua', photographies de G. Sgrilli, Modène, 1998, 2 vol. (Mirabilia Italiae, 8), II, p. 395 fig. 782). Il trouve une correspondance exacte avec le groupe de de fantassins représenté dans la frise supérieure de la paroi ouest (repr. dans Ibidem, p. 403 fig. 797). Ne disposant d'aucun document de paiement pour l'intérieur de cette pièce du palais, on ne peut savoir avec certitude quels artistes l'exécutèrent, ni les dates auxquelles ils intervinrent. Néanmoins, dans la « vie de Giulio Romano », Giorgio Vasari ('Le Vite.....', 1550, 1568) attribue cette double frise de stuc à Primatice et à Giovan Battista Mantovano, qui l'auraient réalisée à partir des dessins du maître. Si l'on en croit son témoignage, on peut supposer que l'oeuvre devait être achevée au printemps 1531, quand Primatice quitta le chantier du Te. Selon Frederick Hartt ('Giulio Romano', 2 vol., New Haven, 1958, I, p. 148), les travaux furent entrepris dans les derniers mois de 1529 en prévision de la visite de l'empereur Charles Quint en mars 1530, mais, la pièce n'étant jamais citée dans la Cronaca del soggiorno di Carlo V in Italia, cette hypothèse ne peut être confirmée (A. Belluzzi, op.cit., I, p. 424). La double frise en stuc blanc, imitant le marbre, est évidemment inspirée des bas-reliefs des colonnes de Trajan et de Marc-Aurèle, que Giulio Romano connaissait bien pour les avoir vues de près à Rome. Néanmoins, par rapport à ces modèles, les scènes de la Sala degli Stucchi restent des images modernes, imprégnées d'une romanité issue davantage de l'assimilation de ces répertoires antiques que de leur citation effective. Giulio met en scène le défilé imaginaire d'un triomphe romain que la présence de l'aigle impériale et de l'emblème des Gonzague sur quelques-uns des écus portés par les soldats rattachent à l'histoire contemporaine de la Cour. Dans les dessins préparatoires (F. Hartt, op. cit., I, p. 149-150, nº 192-198 ; E. Verheyen, 'The Palazzo del Te in Mantua, Images of Love and Politics', Baltimore et Londres, 1977, p. 125-126 ; Belluzzi, op. cit., I, p. 427-434),il étudie par blocs les protagonistes du cortège : vexillaires, fantassins et cavaliers. Quelques feuilles illustrent les convois avec les femmes et les enfants (Louvre, Inv. 3549), le cortège d'astrologues et de devins (cat. 24) et la procession de prêtres conduisant les animaux destinés à être sacrifiés aux dieux (Louvre, Inv. 3558). Bibliographie : F. Hartt, Giulio Romano', 2 vol., New Haven, 1958, I, p. 147, 149, 223, 298 n° 194, repr. vol. II, fig. 312 ; E. Verheyen, 'The Palazzo del Te in Mantua, Images of Love and Politics', Baltimore et Londres, 1977, p. 125 ; S. Massari, cat. exp. Giulio Romano pinxit et delineavit, Opere grafiche autografe di collaborazione e bottega, Mantoue, Museo Civico Palazzo Te, 1993, p. 161 n° 154 ; S. Folds McCullagh, L. M. Giles, 'Italian Drawings before 1600 in the Art Institute of Chicago. A Catalogue of the Collection', The Art Institute of Chicago, 1997, p. 341 sous n° 504 ; A. Belluzzi, 'Palazzo, Te a Mantova / The Palazzo Te in Mantua', photographies de G. Sgrilli, Modène, 1998, 2 vol. (Mirabilia Italiae, 8), I, p. p. 428-429, repr. fig. 310 ; L. Angelucci, dans 'Giulio Romano', Cabinet des dessins, musée du Louvre-Le Passage Paris-New York éditions, Paris, 2012, par L. Angelucci et R. Serra, sous n° 23 ; L. Angelucci, dans 'Giulio Romano a Mantova "Con nuova e stravagante maniera", cat. exp. (Mantoue, Palazzo Ducale, 6 octobre 2019 - janvier 2020), sous la direction de L. Angelucci, R. Serra, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, P. Assmann, P. Bertelli avec la collaboration de M. Zurla, Complesso Museale Palazzo Ducale di Mantova, éd. Skira, Milan, 2019, n° 15.

INDEX :
Collections : Jabach, Everhard - Cabinet du Roi
Lieux : Mantoue, Palazzo Te, Sala degli Stucchi, oeuvre en rapport, Rome+, Rome, Colonne Trajane+, Italia+, Paris, Musée du Louvre, oeuvre en rapport, Rome, Colonne de Marc-Aurèle+
Personnes : Primaticcio, Francesco+ - Charles V, Empereur + - Mantovano, Rinaldo+ - Gonzague, famille+
Sujets : triomphe romain - frise - fantassin
Techniques : encre brune - lavis brun - papier beige - pierre noire - plume

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 2, p. 109