© GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Thierry Le Mage
Ecole française
Promeneurs au pied de l'Arco degli ArgentariVers 1770
INVENTAIRES ET CATALOGUES :Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
RF 14797, Recto
LOCALISATION :Grand format
ATTRIBUTION ACTUELLE :ROBERT Hubert
PROPOSITIONS D'ATTRIBUTIONS : VINCENT François André
Joulie, Françoise, 2010
TECHNIQUES :Pierre noire et sanguine.
H. 00,538m ; L. 00,400m
HISTORIQUE :Princesse de Cröy-Dulmen ; don en 1930 ; marque du musée (L. 1886a).
Dernière provenance : Croÿ-Dulmen, princesse Louis de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1930
COMMENTAIRE :'L'Arco degli Argentari est rarement représenté en cette fin de XVIIIe siècle, surtout vu depuis cet angle par un dessinateur qui tourne le dos à l'église de San Giorgio in Velabro et se trouve pour cette raison tout proche de l'édifice romain et des restes de l'arc de Janus. Les ruines en sont d'autant plus écrasantes, alors que dans la réalité l'Arco degli Argentari est de petite taille, et largement dominé par les restes de l'Arc de Janus fortifiés au Moyen-Age. Hubert Robert, placé plus loin vers le chevet de l'église, en a peint une vue plus aérée et moins impressionnante (vente Christie's, New York, 12 janvier 1996, n° 125). L'exécution de l'ensemble est à la fois limpide et extraordinairement fouillé, avec des effets de matières éloquents permettant sans peine d'identifier les marbres ou la brique de la construction antique, tandis que des plantes se détachant sur le ciel en font jouer les volumes. Le soleil couchant trace de grandes ombres sur le sol et confère à l'ensemble la douceur paisible d'une fin de journée à laquelle répond la sérénité des personnages. Tout, y compris la mise en place à la pierre noire encore visible par endroits, suggère pour ce dessin un grand nom du paysage français de la fin du XVIIIe siècle. La technique de sanguine place le dessin après Fragonard et Hubert Robert, autour de 1770, et l'élongation des personnages confirme cette datation. Ils ont souvent le dos tourné, et s'ils sont de face, leur visage à peine exprimé est figuré par un triangle marqué de deux points pour les yeux. Ces particularités, la ligne des silhouettes, leur élégance nonchalante évoquent irrésistiblement les dessins de François-André Vincent et la disproportion du jeune homme du premier plan, au buste un peu trop grand, ses caricatures. [...] Celui du Louvre aborde de manière très personnelle un site que les artistes regardaient peu, la composition en est moins ouverte sur l'horizon que dans les autres paysages dessinés à la pierre noire ou à la sanguine connus. Pourtant, en accord avec Catherine Loisel, il nous est apparu que les grandes ombres du couchant, l'acuité de l'observation, la densité de l'écriture, l'élégance de l'ensemble autorisent à rendre à ce bel artiste cette étonnante vue des deux arcs antiques du Velabre dont ni l'esprit ni l'écriture ne peuvent définitivement revenir à Hubert Robert' (Françoise Joulie dans cat. exp. Voyager et dessiner : Dessins du Musée du Louvre et du musée d'Orsay, 1580-1900, par C. Loisel, L. Angelucci, F. Joulie, I. Julia, N. Lemoine-Bouchard, Ch. Leribault, Moscou, Galerie Tretiakov, 21 septembre - 14 novembre 2010, n° 20 - catalogue publié en langue russe).
INDEX :Collections : Croÿ-Dulmen, princesse Louis de
Lieux : Rome, San Giorgio in Velabro+, New York, Christie's, oeuvre en rapport, Rome, Arc de Janus+, Rome, Arc degli Argentari
Personnes : Fragonard, Jean-Honoré+
Techniques : pierre noire - sanguine
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 23, p. 451