Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 28/06/2023 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

BARBIERI Giovanni Francesco


Ecole bolonaise

Marie Madeleine

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins provenant de la Commission de récupération
REC 67, Recto

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
BARBIERI Giovanni Francesco

TECHNIQUES :
Plume et encre brune.
H. 00,312m ; L. 00,250m

HISTORIQUE :
Marque de la collection H. C. Jennings (1751-1818) en bas à droite (Lugt 2771), collectionneur britannique qui vécut huit ans en Italie et dont les collections furent dispersées à plusieurs reprises de son vivant. Vente à Paris, Drouot, 18 mai 1942, salle 9, 14h, commissaire-priseur Robert Bignon, lot 63, "Guerchin (Giovanni Francesco Barbieri, dit le) 63. _ Madeleine en prière dans un paysage. Achat par l'amateur d'art, Paul Joseph Etienne Engrand (1908 - 1944), qui revend, peut-être sous la contrainte, l'ensemble de sa collection moins d'un an après, à Paris, Drouot, le 3 février en 1943, salle 10, commissaire-priseur Alphonse Bellier, experts Maurice Rousseau et Jean Cailac, lot 10, « "Guerchin (Francesco Barbieri, dit) (1591-1666) 10 - Sainte Madeleine. Plume et lavis de bistre. H. 31; L. 25, ». Le dessin entre dans le fonds de Gustav Rochlitz (1889-1772), marchand de tableaux anciens, naturalisé français, alors établi à Paris, rue de Rivoli. En étroite relation avec l'ERR, l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg, service chargé des spoliations des œuvres d'art, il travaillait pour le compte de personnalités nazies ou de musées allemands. Réfugié en Bavière en 1944, il est arrêté en décembre 1945. Il est condamné deux ans plus tard par la France pour commerce avec l'ennemi et ses biens sont confisqués. En provenance du Collecting Point de Baden-Baden, à proximité de la frontière française, le dessin est retenu par la commission des Récupérations artistiques en 1948 et remis au Cabinet des dessins du musée du Louvre en 1951. Pour consulter la base des MNR (Musées nationaux Récupération), adresse du site Rose-Valland : www.culture.gouv.fr/public/mistral/mnrbis_fr?
Mode d'acquisition : attribution par l'office des biens et intérêts privés (MNR)
Année d'acquisition : 1951


COMMENTAIRE :
Il existe un autre dessin de la Madeleine pénitente à la sanguine et avec quelques variantes à la Pierpont Morgan Library (IV, 168h), provenant de Sir Charles greville, du Conte de Warwick, et de Charles Fairfax Murray. Guerchin avait peint ine sainte Madeleine pénitente, flagellante en 1649 (repr. sans loc. dans 'Art Dossier'). Le tableau de la Pinacoteca Capitolina à Rome (Inv. 216), qui copie une peinture originale de Guerchin montre, en sens inverse, la Madeleine se flagellant. Attribué à l'artiste, ce dessin est connu sans jamais avoir été publié. Malgré la perte d'intensité du lavis et l'usure des traits du visage de la sainte, le geste graphique, sûr et enlevé, pourrait plaider en faveur de l'autographie de cette feuille. Il paraît cependant difficile de mettre cette étude en relation avec les deux grandes compositions connues du Guerchin figurant Madeleine, non en prières, mais se flagellant : commandée par le cardinal Savelli, légat à Bologne, l'une des toiles est aujourd'hui en collection privée à New York, et, l'autre, destinée à la cathédrale de Carpi (environs de Modène), est connue par deux copies anciennes conservées aux Pinacothèques à Spoleto et Capitoline à Rome. Montrant la sainte à genoux, implorant le ciel, les yeux levés, les bras laissant en partie sa poitrine dénudée, il s'agit plus probablement ici d'une étude isolée.

INDEX :
Collections : Jennings, Henry Constantine
Lieux : Rome, Pinacoteca Capitolina, oeuvre en rapport, New York, Pierpont Morgan Library, oeuvre en rapport
Personnes : Marie Madeleine, sainte
Sujets : Sainte Madeleine - Sainte Madeleine pénitente
Techniques : encre brune - plume