Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
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FREMINET Martin


Ecole française

Cartouche ovale surmonté d'un mascaron entouré de cuirs avec, au centre, le Songe de Constantin

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
RFML.AG.2018.10.1, Recto

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
FREMINET Martin
D. Cordellier

PROPOSITIONS D'ATTRIBUTIONS :
Attribué à POZZO Giovanni Battista
Masson, Laetitia, 2020

TECHNIQUES :
Plume et encre brune, lavis gris, mise en place géométrique au stylet. Collé en plein.
H. 00,372m ; L. 00,216m

HISTORIQUE :
Collection anglaise non identifiée, marque PH - Vente Paris, Tajan, Hôtel Drouot, 23 novembre 2012, n° 23 (Ecole de Fontainebleau; estimation 3000 - 4000 euros) - Jean-Luc Baroni et Emmanuel Marty de Cambiaire, don au musée du Louvre. Commission du 14 février 2018.
Dernière provenance : Baroni, Jean-Luc et Marty de Cambiaire, Emmanuel
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 2018


COMMENTAIRE :
Suite à des recherches conduite en 2013, Laetitia Masson (message electronique à Dominique Cordellier, mardi 7 juillet 2020) a finalement identifié en juillet 2020 une fresque en relation avec la composition du dessin. Il s'agit d'une fresque au centre de la voûte du Gabinetto dei Principi, au Museo della Certosa, à Pavie attribuée à Giovanni Battista Pozzo.Selon D. Cordellier, l'attribution à Freminet, proposée par lui lors de la donation du dessin au Louvre (voir bibliographie infra) doit donc être considérée avec prudence, même s'il est avéré que Fréminet a travaillé en Italie du Nord. Episode de l'histoire de Constantin, le Songe de Constantin précéda sa victoire sur Maxence à la bataille du Pont Milvius en 312, et qui est rapporté par Lactance (Lactantius, De Mortibus Persecutorum, 44.4-6) : le Songe de Constantin. Selon Lactance, Constantin, à la veille de la bataille, aurait été conseillé en rêve «de marquer le signe céleste de Dieu sur les boucliers de ses soldats » et assuré que, par ce signe, il vaincrait (In hoc signo vinces). Ici, l'empereur, comme dans les célèbres fresques d'Agnolo Gaddi (Florence, Santa Croce) et de Piero della Francesca (Arezzo, San Francesco), aux XIVe et XVe siècles, est représenté barbu (ce qui ne correspond pas aux portraits de son temps), endormi sous une tente en pavillon, en avant d'un campement à demi dans l'ombre, indice que la scène est nocturne. Un ange lui présente une banderole qui est ici anépigraphe mais qui devait sans doute porter la locution latine : In hoc signo vinces. De la main gauche, cet ange désigne la croix visible dans le ciel, qui, conformément à l'usage dominant dans l'iconographie chrétienne, remplace le chrisme indiqué par les sources textuelles. Plus que dans les représentations antérieures du sujet, l'artiste a eu à cœur de monter la stature héroïque de Constantin : nulle couverture ne dissimule son corps, nul serviteur ne veille sur son sommeil. En cela, le traitement du sujet, quoique dans la ligne des grands antécédents italiens cités plus haut, est original. BIBLIOGRAPHIE Dominique Cordellier, "Une rarissime feuille maniériste de Martin Fréminet" in Grande Galerie, été 2018, n°44, p. 26. Dominique Cordellier, Acquisitions 2018-2019, dans La Revue des musées de France, Revue du Louvre, 2020, n° 2, notice 89, p. 39-40.

INDEX :
Lieux : Pavie, Certosa, oeuvre en rapport, Paris, Hôtel des ventes Drouot+
Personnes : Maxence, empereur romain - Constantin, empereur - Lactantius+
Sujets : Vision de Constantin - Lactantius, De Mortibus Persecutorum