Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
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ANONYME FLAMAND XVIIè s


Ecole flamande

Mascarons et grotesques

Estampe

TECHNIQUES :
eau-forte - burin

INVENTAIRES :
Collection Edmond de Rothschild
23124 LR/ Recto

Anciens numéros d'inventaire :
15206

LOCALISATION :
Réserve Edmond de Rothschild

ATTRIBUTION ACTUELLE :
ANONYME FLAMAND XVIIè s
Edité par FIRENS Pierre
Gravé d'après BOLTEN Arent van

TECHNIQUES ET DIMENSIONS :
En bas à droite 'Firens ex.'
Dimensions à la feuille : H. 00,142m ; L. 00,194m
Dimensions au trait carré : H. 00,141m ; L. 00,193m

HISTORIQUE :
Acquis par Lacroix pour le Baron E. de Rothschild à la vente de La Béraudière (?), Paris, le 2 avril 1880, n° 610.
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1935

COMMENTAIRE :
Cette gravure est l'une des quelque vingt-neuf planches éditées par Pierre Firens d'après des dessins d'Arent Van Bolten, représentant des modèles d'ornement, des projets pour l'orfèvrerie et des monstres grotesques. Le dessin original nous est parvenu au sein d'un album aujourd'hui conservé au British Museum, comportant deux cent quarante-cinq feuilles d'Arent Van Bolten et constitué en 1637. L'exécution des estampes peut être datée après l'installation de Pierre Firens à Paris, vers 1604, et avant 1616. D'une main sûre, le graveur - peut-être Firens lui-même - reproduit en sens inverse l'invention de l'artiste néerlandais, avec exactitude, bien qu'il choisisse de rétablir la symétrie de l'image en plaçant au centre le masque de face qui se trouvait à droite sur le dessin. Comme l'observe Peter Fuhring, il reste difficile de départager les différentes séries gravées ; mais le format et le double trait d'encadrement rattachent notre estampe à une suite consacrée à des modèles d'orfèvrerie : cuillères, coupes, heurtoirs et poignées de portes... Comme sur les autres estampes de la série, les deux masques latéraux entremêlent les formes zoomorphes et le vocabulaire ornemental classique (palmette, cuirs enroulés, boules), dans un langage hybride caractéristique de l'art grotesque dont Arent van Bolten a pu assimiler les grands modèles romains - antiques et Renaissance - lors de son séjour italien entre 1596 et 1602. Le masque central s'apparente aux monstres des autres séries gravées d'après Arent Van Bolten, où l'on retrouve la saillie sommitale de parties molles ou l'applique dorsale traversée par les cornes et surmontée de trois boules décoratives. L'imagination de l'orfèvre dans l'invention de créatures fantastiques se nourrit de la culture figurative du nord des Pays-Bas, marquée par l'héritage de Jérôme Bosch. (O. Savatier Sjöholm in cat. exp. 'Masques, mascarades, mascarons', Paris, Musée du Louvre, 2014, p. 234 et 235, n°76) Bibliographie : Berlin, 1939, sous le no 238 (2) ; Weigert, 1961, sous le no 374-385 ; Fuhring, 2004, p. 290.

INDEX :
Collections : La Béraudière, Comte Jacques de
Lieux : Londres, British Museum, oeuvre en rapport
Sujets : mascaron - grotesque

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 8, p. 1