Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 05/05/2023 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

BERAIN Jean I


Ecole française

Projet de machinerie pour la Comédie-Italienne
Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV

Dernier quart du XVIIe siècle

Dessin

TECHNIQUES :
encre brune - lavis gris - pierre noire - plume

INVENTAIRES :
Collection Edmond de Rothschild
2845 DR/ Recto

LOCALISATION :
Réserve Edmond de Rothschild
Recueil de dessins : Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV - Tome XII - 2742 DR à 2858 DR

ATTRIBUTION ACTUELLE :
BERAIN Jean I
La Gorce, Jérôme de

ANCIENNES ATTRIBUTIONS :
ANONYME FRANCAIS
Inventaire Edmond de Rothschild, 1935

TECHNIQUES ET DIMENSIONS :
Plume et encre brune, lavis gris et traces de pierre noire. Annoté à la plume et encre brune de la main de l'artiste, au centre : 'petite sonete atachée au col le col sera de fil de fer revetu de toille blanche avec / des bande noir ou seront ataché les sonette' ; à gauche : 'habit blanc et / des bande noir' ; à droite, pour l'intérieur de la machine : 'fausse teste' ; plus bas : baton pour lever / la teste sil es besoing / lon peut fere sortire / le baton de desou le / Theastre. Traces en arc de cercle en bas à gauche. Filigrane : cercle avec une petite croix de Malte (Repéré sur deux dessins de Berain pour Amadis (1549 DR et 1735 DR).
Dimensions à la feuille : H. 00,198m ; L. 00,306m

HISTORIQUE :
Claude Pioche sieur du Rondray (1660/1665 -1733) (?), Paris, mars 1733 ; Gilbert Paignon-Dijonval (?) (1708-1792), 1810 ; Charles-Gilbert, vicomte de Morel-Vindé (?), sa vente, Londres, 1819 ; Samuel Woodburn (?), Londres ; Paul et Dominic Colnaghi (?), Londres ; acquis par Auguste Danlos pour Edmond de Rothschild en août 1889, 6900 francs ; don au musée du Louvre en 1935.
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1935

COMMENTAIRE :
Dans le dessin présenté ici, Berain témoigne de ses connaissances de l'art de la scénographie italienne. La machine qu'il imagine est si extravagante qu'elle est à même de surprendre le public habitué au répertoire français, par la singularité de sa représentation comme de sa réalisation. Il s'agit d'une marotte géante, dont le « col » est capable d'atteindre une hauteur extraordinaire en jaillissant d'un habit blanc, rayé de bandes noires, dans lequel un machiniste, dissimulé aux regards du public, peut soulever, à l'aide d'un bâton, une « fausse teste », qu'il a tout loisir de mouvoir à sa guise. Et Berain de préciser, à propos de cet artifice, qu'il est possible de « faire sortir » cette perche de « dessous le théâtre », soit dès le niveau de la scène, afin de gagner de l'espace en hauteur. Le détail le plus piquant est cependant celui des « petites sonnettes » qui recouvrent le col en « fil de fer » de la marotte : les sonorités qu'elles produisaient ne devaient pas manquer d'augmenter la magie du spectacle, comme elles le font aujourd'hui encore lors des fêtes chinoises, où elles soulignent les évolutions des monstres ambulants. (J. de La Gorce dans « En scène! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild », cat. expo Paris, musée du Louvre, du 27 octobre 2021 au 31 janvier 2022, sous la direction de Mickaël Bouffard, Victoria Fernández Masaguer et Jérôme de La Gorce, éditions Liénart et musée du Louvre, 2021, p. 156-157, cat. n°48). Voir aussi : J. P. Gousset dans cat. exp. 'Fêtes et divertissements à la Cour', (Versailles, château de Versailles, 29 novembre 2016 - 26 mars 2017), sous la dir. d'Élisabeth Caude, Jérôme de La Gorce et Béatrix Saule, Versailles, château de Versailles, et Paris, Gallimard, 2016, p. 344-345, fig. 31.

INDEX :

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 1, p. 14