Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 05/05/2023 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

BERAIN Jean I


Ecole française

Costume pour une divinité infernale

Vers 1682

Dessin

TECHNIQUES :
encre brune - lavis gris - pierre noire - sanguine - plume

INVENTAIRES :
Collection Edmond de Rothschild
1550 DR/ Recto

LOCALISATION :
Réserve Edmond de Rothschild
Recueil de dessins : Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV - Tome I - 1542 DR à 1603 DR

ATTRIBUTION ACTUELLE :
BERAIN Jean I
La Gorce, Jérôme de

ANCIENNES ATTRIBUTIONS :
ANONYME FRANCAIS XVIIè s

TECHNIQUES ET DIMENSIONS :
Plume et encre brune, lavis gris, sanguine, sur une esquisse à la pierre noire. Filigrane aux armes de Médicis (Très proche de Gaudriault, 1995, no 169, relevé sur un papier daté précisément de 1682)
Dimensions à la feuille : H. 00,270m ; L. 00,204m

HISTORIQUE :
Claude Pioche sieur du Rondray (1660/1665 -1733) (?), Paris, mars 1733 ; Gilbert Paignon-Dijonval (?) (1708-1792), 1810 ; Charles-Gilbert, vicomte de Morel-Vindé (?), sa vente, Londres, 1819 ; Samuel Woodburn (?), Londres ; Paul et Dominic Colnaghi (?), Londres ; acquis par Auguste Danlos pour Edmond de Rothschild en août 1889, 6900 francs ; don au musée du Louvre en 1935.
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1935

COMMENTAIRE :
Cette feuille et le dessin 1720 DR ont été exécutés par Berain sur le même type de papier et appartiennent donc à la même série (Il se caractérise par un écart de 2,15 cm entre les lignes de chaînette, le long desquelles la densité de la pâte est moins marquée.) Ces personnages monstrueux sont difficiles à identifier, tant le vocabulaire qui les caractérise s'apparente à celui des furies et autres divinités infernales. Outre les serpents qu'il multiplie autour de leur taille, il les arme de poignards, d'une torche ou d'autres reptiles. Leur corps est couvert, à l'instar des Furies, de mamelles pendantes, quand il n'est pas entravé par une chaîne à leur cou. Leur vêtement est, dans un cas, moulant dès les épaules, avant de gagner leurs jambes et de laisser découvrir des motifs imitant d'horribles pustules. Le plus impressionnant dans ces figures demeure cependant leur masque hurlant de douleur, propre à inspirer de l'effroi, de la crainte, de la répulsion. Jamais Berain n'est allé aussi loin dans la description de ces émotions, en recourant à des traits à la plume rapides, capables d'exprimer avec force une rare violence. (J. de La Gorce dans « En scène! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild », cat. exp. Paris, musée du Louvre, du 27 octobre 2021 au 31 janvier 2022, sous la direction de Mickaël Bouffard, Victoria Fernández Masaguer et Jérôme de La Gorce, éditions Liénart et musée du Louvre, 2021, p. 204-205, cat. 69a) Voir aussi : J. de la Gorce in 'Féeries d'opéra. Décors, machines et costumes en France, 1645-1765', Chambord, 1997, p. 119 et 120, repr. 122; F. Viatte in "Modes et costumes français 1574 -1815. Gravures et dessins. VIIIe exposition du cabinet Edmond de Rothschild", (Paris, musée du Louvre, 1er janvier 1966 - ?), sous la dir. de Pierrette Jean-Richard et Françoise Viatte, Paris, Réunion des musées nationaux, p. 54, n°48.

INDEX :
Sujets : costume d'opéra

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 1, p. 14