Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 05/05/2023 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

BERAIN Jean I


Ecole française

Costume pour un habitant des Enfers
Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV

Dernier tiers du XVIIe siècle

Dessin

TECHNIQUES :
encre noire - lavis gris - aquarelle - plume - tracé préparatoire à la pierre noire - figure découpée et collée en plein

INVENTAIRES :
Collection Edmond de Rothschild
1708 DR/ Recto

LOCALISATION :
Réserve Edmond de Rothschild
Recueil de dessins : Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV - Tome III - 1696 DR à 1761 DR

ATTRIBUTION ACTUELLE :
BERAIN Jean I
Bouffard, Mickaël et La Gorce, Jérôme de

ANCIENNES ATTRIBUTIONS :
ANONYME FRANCAIS
Inventaire Edmond de Rothschild, 1935

TECHNIQUES ET DIMENSIONS :
Dimensions à la feuille : H. 00,241m ; L. 00,155m

HISTORIQUE :
Claude Pioche sieur du Rondray (1660/1665 -1733) (?), Paris, mars 1733 ; Gilbert Paignon-Dijonval (?) (1708-1792), 1810 ; Charles-Gilbert, vicomte de Morel-Vindé (?), sa vente, Londres, 1819 ; Samuel Woodburn (?), Londres ; Paul et Dominic Colnaghi (?), Londres ; acquis par Auguste Danlos pour Edmond de Rothschild en août 1889, 6900 francs ; don au musée du Louvre en 1935.
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1935

COMMENTAIRE :
L'artiste reprend ici plusieurs idées esquissées pour un diable (voir 1721 DR). On le voit dans la composition de l'habit mais aussi dans la répartition des couleurs, sans s'interdire pour autant d'autres options, comme ce masque ailé qui devient un casque ou encore l'ajout de motifs caractérisant les mondes infernaux. Ce costume est particulièrement terrifiant, avec sa ceinture de serpents et tous les regards inquiétants qui en fusent de toutes parts : du masque affreux porté par le danseur, du mufle qu'il porte sur la tête, des gueules de monstres crachant des flammes couvrant les épaules, des yeux qui tapissent des morceaux d'ailes déchiquetées et des mascarons des genoux, idée que Berain exploite de manière plus onirique dans le costume du Mystère du 'Triomphe de l'Amour' (2461 DR). Berain choisit la posture la plus adaptée au caractère de son personnage, ici un geste de terreur qu'il confie aussi à d'autres démons (1726 DR, 1741 DR et 1758 DR). « Porter les mains plus haut que la tête [...], écarter [les doigts], étendre les bras en croix » font partie des gestes « vicieux » qui n'étaient « pas supportables sur la Scène tragique », sauf « dans des fureurs & d'autres passions véhémentes ». En s'écartant des règles scéniques du decorum corporis qu'il maîtrisait parfaitement, Berain montre qu'il connaît les exceptions applicables aux furies, diables ou autres personnages furieux, dont leur costume ne devait pas entraver les mouvements. à l'esquisse pour un diable (numéro d'inventaire 1721 DR) (M. Bouffard et J. de La Gorce dans « En scène! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild », cat. exp. Paris, musée du Louvre, du 27 octobre 2021 au 31 janvier 2022, sous la direction de Mickaël Bouffard, Victoria Fernández Masaguer et Jérôme de La Gorce, éditions Liénart et musée du Louvre, 2021, p. 208-209, cat. 71b et M. Bouffard, p. 36).

INDEX :
Sujets : diable - costume d'opéra

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 1, p. 14