© GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Thierry Le Mage
Ecole française
Costume de Sangaride dans "Atys"Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV1675
Dessin
TECHNIQUES :encre noire à la plume - encre brune à la plume - lavis (brun) - lavis (gris) - rehauts d'or - rehauts de gouache - aquarelle - rehauts d'argent - pierre noire (traces)
INVENTAIRES :Collection Edmond de Rothschild
1697 DR/ Recto
LOCALISATION :Réserve Edmond de Rothschild
Recueil de dessins : Costumes des Fêtes, Mascarades. Théâtres, etc., de Louis XIV - Tome III - 1696 DR à 1761 DR
ATTRIBUTION ACTUELLE :BERAIN Jean I
La Gorce, Jérôme de
ANCIENNES ATTRIBUTIONS : ANONYME FRANCAIS XVIIè s
PROPOSITIONS D'ATTRIBUTIONS :Atelier de BERAIN Jean I
La Gorce, Jérôme de, 1997
TECHNIQUES ET DIMENSIONS :Plume et encres brune et noire, lavis gris et brun, aquarelle, rehauts de gouache, d'or et d'argent, traces de pierre noire.
Annotations à la pierre noire, au verso : pour la juppe d [?] / fleuron d'or de co[?] / sur un fon bleu.
Traces en arc de cercle en bas à gauche
Dimensions à la feuille : H. 00,240m ; L. 00,195m
HISTORIQUE :Claude Pioche sieur du Rondray (1660/1665 -1733) (?), Paris, mars 1733 ; Gilbert Paignon-Dijonval (?) (1708-1792), 1810 ; Charles-Gilbert, vicomte de Morel-Vindé (?), sa vente, Londres, 1819 ; Samuel Woodburn (?), Londres ; Paul et Dominic Colnaghi (?), Londres ; acquis par Auguste Danlos pour Edmond de Rothschild en août 1889, 6900 francs ; don au musée du Louvre en 1935.
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1935
COMMENTAIRE :Ce dessin représentant Sangaride offre plusieurs similitudes avec le costume de la déesse Cybèle (Nationalmuseum de Stockholm, THC 3357) : la forme du décolleté englobant les épaules et la poitrine, celle des manches garnies de volants terminés par des glands, et le large voile à rayures descendant de la coiffure pour s'enrouler avec grâce autour de la taille. La robe portée par la déesse est moins opulente quand elle parvient au sol, mais l'allure conférée aux deux figures est tout aussi impérieuse et laisse supposer que chacune d'elles occupe un rôle de premier plan. Si Cybèle tient un sceptre pour marquer son caractère divin, c'est un bouquet de branches de corail que la nymphe tient de la même main et arbore aussi comme son attribut. De cet indice et des motifs marins dont est couvert son costume, on peut déduire qu'il s'agit de Sangaride, fille du dieu Sangar, et non de l'une des divinités des Fontaines, dont plusieurs sont décrites comme « vieilles », lors du divertissement de l'acte IV, où elles sont appelées à paraître. Dans le livret de Quinault, Sangaride est la rivale de Cybèle, éprise comme elle du jeune Phrygien Atys. Sa parure reprend le vocabulaire ornemental de l'habit de son père : grandes algues stylisées, coquillages, écailles de poisson. Seul le corail est réservé à la nymphe. Tout en évoquant le monde marin, il est composé d'une matière suffisamment précieuse pour passer pour un bijou, susceptible de contribuer à la séduction de l'amante d'Atys (J. de La Gorce dans « En scène! Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild », cat. exp. Paris, musée du Louvre, du 27 octobre 2021 au 31 janvier 2022, sous la direction de Mickaël Bouffard, Victoria Fernández Masaguer et Jérôme de La Gorce, éditions Liénart et musée du Louvre, 2021, p. 178-179, cat. 57b)
Bibliographie :
J. de La Gorce in 'Féeries d'opéra. Décors, machines et costumes en France, 1645-1765', Chambord, 1997, p. 86, repr. 77.
INDEX :Lieux : Stockholm, Nationalmuseum, oeuvre en rapport
Personnes : Cybèle+ - Lully, Jean-Baptiste+ - Quinault, Philippe+ - Sangaride - Sangar+
Sujets : costume de théâtre - Lully, Jean-Baptiste, Atys, opéra
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 1, p. 14