
© GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Gravé par
Ecole allemande
Manchons, gants, éventail et loup noir1647
Estampe
TECHNIQUES :eau-forte
INVENTAIRES :Collection Edmond de Rothschild
8892 LR/ Recto
Anciens numéros d'inventaire :
6601
LOCALISATION :Réserve Edmond de Rothschild, petit format
ATTRIBUTION ACTUELLE :Gravé par HOLLAR Wenzel
TECHNIQUES ET DIMENSIONS :Eau-forte. Signé en bas de la composition 'WHollar fecit Aqua forti 1647', à droite 'Antuerpiae.,'.En haut à gauche à la plume 'fr. W.'.
Dimensions à la feuille : H. 00,110m ; L. 00,204m
HISTORIQUE : Œuvre conservée dans le portefeuille n°273 du baron Edmond de Rothschild jusqu'en 2023
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1935
COMMENTAIRE :Entre 1642 et 1647, Hollar a créé neuf gravures avec des accessoires de mode, manchons de fourrure isolés ou accompagnés de mouchoirs, de gants, d'éventails ou de masques qui, selon certains historiens de l'art, témoignaient du fétichisme de l'artiste. Le loup, dont la mode est apparue au XVIe siècle, demi-masque de velours ou de satin, il descend du touret qui, au XIIIe siècle, était une « bande de toile traversant la face et couvrant le nez » ; l'expression exacte « touret de nez » est attestée en France en 1402 dans le 'Chemin de long estude' de Christine de Pizan, puis reprise par Marguerite de Navarre dans l'Heptaméron.
Choisir comme sujet unique d'une gravure une nature morte, et spécialement une nature morte de fourrure, est une innovation dans l'art graphique du XVIIe siècle. Maîtrisant parfaitement la technique de l'eau-forte, Hollar suggère aussi bien la texture, la douceur que la chaleur des différents accessoires vestimentaires. La sensualité qui s'en dégage fait aussi bien appel aux sens (toucher, vue) qu'aux fantasmes : par-delà les objets, c'est la femme elle-même que le spectateur imagine, sa délicatesse par la dentelle, sa douceur par les fourrures, sa chaleur par le manchon - symbole évidemment sexuel, dans lequel la femme aussi bien que l'homme peut glisser la main -, son mystère par le loup. La présence de la pelote à aiguille tendrait cependant à minimiser ici ces allusions qui sont beaucoup plus évidentes dans d'autres eaux-fortes de Hollar, et cette nature morte pourrait ainsi être le reflet des nouvelles modes, présentant les objets indispensables à une femme de la bonne société qui s'apprête à quitter son domicile. (H. Grollemund in cat. exp. 'Masques, mascarades, mascarons', Paris, Musée du Louvre, 2014, p. 241 et 242, n°91)
Bibliographie. : Penington, 1982, no 1951 ; New Hollstein, III, 2010, no 799.
INDEX :Collections : Holloway, Marseille
Personnes : Pizan, Christine de + - Marguerite d'Angouleme, reine de Navarre+
Sujets : masque - Habillement - costume du XVIIème siècle
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 6, p. 40