Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 04/01/2023 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

DYCK Antoon van


Ecole flamande

Frontispice. Le buste de Van Dyck sur un piédestal
pour l'"Iconographie"

1645

TECHNIQUES :
cuivre - eau-forte - burin

INVENTAIRES :
Chalcographie
2303 C/ Recto

LOCALISATION :
Centre de Conservation du Louvre

ATTRIBUTION ACTUELLE :
DYCK Antoon van
Retouché par NEEFFS Jacobus
Edité par HENDRICX Gillis
Lettre gravée par ANONYME FLAMAND première moitié du XVIIè s

TECHNIQUES ET DIMENSIONS :
Lettre : sur le socle du buste, "ANT VAN DYCK"; sur le côté gauche du socle : "Ant Van Dyck fecit aqua forti"; sur le piédestal : "ICONES/ PRINCIPVM/ VIRORVM DOCTORVM/ PICTORVM CHALCOGRAPHORVM/ STATVARIORIVM NEC NON AMATORVM/ PICTORIAE ARTIS NVMERO CENTVM/ A B/ ANTONIO VAN DYCK/ PICTORE AD VIVVM EXPRESSAE/ EIVSQ: SVMPTIBVS AERI INCISAE" (Cent portraits de souverains, savants, peintres, graveurs,/ sculpteurs et autres amateurs/ de l'art de la peinture/ par/ le peintre Antoine van Dyck/ dessinés d'après nature/ et gravés dans le cuivre à ses frais); dans le cartouche en bas du piédestal : "ANTVERPIAE/ Gillis Hendricx excudit"; en bas à droite: "lac.Neefs Sculpsit"
H. 00,249m ; L. 00,159m

HISTORIQUE :
Martinus van den Enden (1654-1674), Anvers ; Gillis Hendricx (vers 1640-1677), vente, Anvers, 15 novembre 1677 et suiv. ; Hendrick (1689-1721) et Cornelius Verdussen (1689-1728), Anvers ; Anne-Marie Blanckaert (1670-1752), veuve de H. Verdussen, vente, Anvers, 10-26 juillet 1752 (131 cuivres vendus pour la somme de 188 florins) ; Arkstée et Merkus, Amsterdam et Leipzig (établis jusqu'en 1780); marchand d'art Van Marke, Liège ; acquis en 1851 par le musée du Louvre (125 cuivres pour la somme de 2500 francs).
Dernière provenance : Van Marke
Mode d'acquisition : achat
Année d'acquisition : 1851

COMMENTAIRE :
C. F : 2098. Il existe une galvanoplastie aciérée de cette planche (dimensions : H. 00,248 m ; L. 00,159 m), conservée à l'atelier de la Chalcographie de la RMN, sous le numéro 2303 G. Fait partie d'un ensemble de plaques de cuivre ayant servi à l'exécution d'une suite de portraits gravés d'hommes illustres communément nommée l'« Iconographie » de van Dyck. Antoon van Dyck, associé à l'éditeur anversois Martinus van den Eden, fit appel à plusieurs graveurs pour l'exécution des portraits : L. de Vorsterman et P. Pontius en gravèrent plus de la moitié, vingt-deux pour le premier et trente pour le second. P. Jode le Jeune, S. à Bolswert, R. van Voerst, W. Hondius, W. J. Deff, C. Galle et N. Lauwers ont également participé à cette importante entreprise. Cette première édition diffusée du vivant de van Dyck - donc avant 1641 -, qui circulait sur le marché de l'art sans reliure et en portefeuilles, était destinée au milieu des amateurs d'art ou aux artistes. Elle était constituée d'un ensemble de quatre-vingt portraits gravés répartis entre souverains et militaires, hommes d'état et savants, artistes et amateurs d'art, exécutés à partir des modèles produit par van Dyck. Gillis Hendricx qui a acquis les quatre-vingt cuivres auprès de van Eden, réalisa entre 1645 et 1646 la première édition posthume de l'« Iconographie » (l'adresse de van den Eden fut supprimée de tous les cuivres et remplacée par celle de son nouveau détenteur ou par ses initiales). Porté à cent, Hendricx enrichi la suite gravée de quinze eaux-fortes originales de van Dyck représentant des portraits d'artistes, excepté celui d'Erasme : J. Brueghel, P. Brueghel, Erasme, F. Francken Le Jeune, J. de Momper, A. van Noort, P. Pontius, J. Snellinx, F. Snyders, J. Suttermans, L. Vosterman, W. de Vos, P. de Vos, J. de Wael et l'autoportrait de van Dyck remanié au burin par J. Neefs pour servir de frontispice. Cette édition rencontra un certain succès, si bien que l'éditeur commanda de nouvelles estampes aux graveurs qui avaient déjà collaborés avec van Eden, mais également à de nouveaux noms (P. Clouwet et A. Lommelin). Les libraires Arkstée & Merkus, (Amsterdam et Leipzig) qui avaient en leur possession 132 cuivres de l'« Iconographie » depuis 1752, en éditèrent sept ans plus tard une version augmentée dans laquelle chaque portrait est accompagné d'une biographie. Le recueil prend pour la première fois le titre « Iconographie » (« Iconographie ou Vies des hommes illustres du XVII. siècle écrites par M. V**. Avec les portraits peints par le fameux Antoine van Dyck et gravées sous sa direction » ). La collection Rothschild en conserve un exemplaire constitué de deux tomes reliés en un volume (L 518 LR). Bibliographie : P.-J. Angoulvent, "La Chalcographie du Louvre. Inventaire général et tables de recherche", Paris, 1926, n° 2303, p. 77. C. Depauw, G. Luijten, "Antoine van Dyck et l'estampe" (expo., Anvers, musée Plantin-Moretus/ Amsterdam, Rijksmuseum, 1999-2000), Anvers, 1999, cat. 5e, p. 92-100.

INDEX :
Collections : Arkstée et Merkus, imprimeurs libraires - Blanckaert, Anne-Marie - Hendrick et Cornelis Verdussen, éditeurs - Hendricx, Gillis - Van den Enden, Martinus
Sujets : Autoportrait

OEUVRES EN RAPPORT :
A pour matrice 11930 LR/ Recto
Attribué à DYCK Antoon van, école flamande
Le buste de van Dyck sur un piédestal
Commentaire : Eau-forte originale de van Dyck remanié au burin par J. Neefs pour servir de frontispice à l'édition de l'"Iconographie" édité par Gillis Hendricx (voir 2303C).

A pour matrice 2527 LR/ Recto
Attribué à DYCK Antoon van, école flamande
Autoportrait
Commentaire : Cette eau-forte inachevée se rapporte à un autoportrait peint dans lequel l'artiste a la même posture (Minneapolis, Institute of Art). En revanche, on ne connait aucun dessin qui aurait servi de modèle. Bibliographie : Carpenter 4 ; G.D. 6 ; Wib 4