Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 10/02/2022 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.
Gravé par

EDELINCK Gérard


Ecole flamande

Sorbonique de l'abbé Melchior de Polignac (« Triomphe de la Religion » ou « Triomphe de l'Église »)

Vers 1683/1686

Estampe

TECHNIQUES :
burin

INVENTAIRES :
Collection Edmond de Rothschild
6839 LR/ Recto

Anciens numéros d'inventaire :
11716

LOCALISATION :
Réserve Edmond de Rothschild

ATTRIBUTION ACTUELLE :
Gravé par EDELINCK Gérard
Gravé d'après LE BRUN Charles

TECHNIQUES ET DIMENSIONS :
Burin. Estampe imprimée à partir de deux planches.
Dimensions à la feuille : H. 01,092m ; L. 00,823m
Dimensions au coup de planche : H. 01,047m ; L. 00,747m

HISTORIQUE :
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1935

COMMENTAIRE :
Thèse appelée Le char de la Religion ou Le Triomphe de l'Église ou encore, Thèse de la Religion. On ne connaît pas d'épreuve avec les thèses et il semble qu'il n'y en pas eut. À l'emplacement des positions, Edelinck a gravé un globe terrestre. Le département des Arts graphiques du Louvre conserve cinq dessins de figures et de groupes, à la pierre noire avec rehauts de craie blanche sur papier beige, représentant La Religion (Beauvais 2000, n° 2313), L'Erreur et l'Ignorance (Beauvais 2000, n° 2308 et 2309), Le Mensonge et la rébellion (Ibid., n°2310, 2311, 2312), tous inversés par rapport à la gravure (Ibid., n° 2308-2313) et présentant quelques différences, car il ne s'agit que de premières pensées. Ainsi, la Religion n'a pas encore de tiare, l'Erreur et l'Ignorance ne sont pas encore enveloppées dans un même manteau, le Mensonge et la Rébellion (Beauvais 2000, n° 2311) n'empoignent ni ne sont victimes du serpent et du dragon. Une collection particulière conserve une grisaille de Le Brun pour la partie droite de même dimension que l'estampe et en sens inverse, vestige sans doute d'une première esquisse de Le Brun. Le département des Arts graphiques du Louvre conserve également un dessin d'ensemble, dans le même sens que la gravure et attribué à l'atelier de Le Brun, peut-être Nivelon selon Lydia Beauvais, avec sous le portrait du roi les peuples de l'Asie implorant son aide, qui copie la gravure et prépare à la réplique peinte (Beauvais 2000, n° 2314). Rapidement dessiné, le visage du roi est à peine reconnaissable. Un autre dessin préparatoire au tableau (inv. 27697), attribué à François Verdier, reprend la partie droite de la composition. Le portrait du roi apparaît de profil contrairement à la gravure et au tableau final. Il semble que ce soit à partir de ce dessin que Houasse ou Verdier exécutèrent une réplique peinte de la composition originale (département des Peintures, RF 1990-10) dans l'atelier de Le Brun. Les modifications par rapport à la gravure sont peu nombreuses: seul le portrait est inversé et maintenant lauré, avec une large écharpe sur l'épaule à la place de la cravate de dentelle. À l'emplacement réservé aux thèses sont représentés les peuples convertis des Indes. Il existe deux autres états. Dans le premier, le cuivre a été découpé en passe-partout: le portrait du roi a été supprimé pour qu'une autre plaque gravée soit insérée à la place. Le second état porte dorénavant l'adresse de Robert Hecquet (1693-1775), sur la place de Cambray a l'image St. Maur. Les cuivres servirent en 1726 pour la thèse de théologie d'Eugenio Mecenati où le portrait de Benoît XIII remplace celui du roi, en février 1736, pour celle de Louis Chamillart (BNF, Est., AA6, thèses t. II, bas seul), le 22 février 1740 pour la thèse de Jean-François Ravinel soutenue à Lyon (portrait de Pierre-Paule Guérin de Tencin, Lyon, musée des Tissus et des Arts décoratifs, carton France, 19 e ou C), le 22 février 1742, pour Auguste Le Febvre de Mesgrigny (portrait de Clément XIII, BNF, Est., N5), le 26 juillet 1786, pour celle de Louis-Jacques Breton et de René-Louis Joli, défendue à Angers et dédiée à Antoine-René Voyer de Paulmy, avec l'agneau mystique dans le médaillon (Rouen, Musée national de l'Éducation, Ef. 2C. 330403,80014-28). En 1790, André-François Brac de La Perrière les réutilisa pour sa thèse de licence en droit, qu'il dédia à la patronne de sa mère (sainte Catherine, BNF, Est., AA6 thèses, t. II; pour ces différentes thèses, parisiennes sauf exception: Meyer, 1999 et 2007 n° 104). (V. Meyer, 2017) Bibliographie : Mariette, III, fol. 175 ; Faucher 1777, t. I, p. 10 ; Heinecken 1788-1790, t. III p. 413; Joubert 1821, t. II, p. 27 ; Robert Dumesnil 1839, VII, n° 258 Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages... 1854, t. I, p. 114 ; Le Blanc 1854-1890, n° 213 Jouin 1889, p. 233, 505-505, 530 ; Jacotin 1905, p. 539-540, n° 812 ; Weigert IFF 113 ; Weigert 1954 ; Versailles 1963, pl. LXXI ; Torrilhon 1980, p. 261 ; Paris 1985, p. 76 ; Foucart 1991, p. 81-83 (Notice de Laveissière) ; Meyer 1998 ; Beauvais 2000, n° 2308-2314 ; Nivelon 2004, p. 463-466 ; Versailles 2007, n° 49-50 ; Véronique Meyer, 'Pour la plus grande gloire du roi. Louis XIV en thèses', Presses Universitaires de Rennes, 2017, p. 331-340, n°100,

INDEX :
Sujets : Polignac, abbé de, L'Eglise victorieuse de l'Hérésie - Placard de thèse