© Musée du Louvre, dist. GrandPalaisRmn / Laurent Chastel
Ecole italienne
Mascaron d'un homme barbuEstampe
TECHNIQUES :eau-forte - burin
INVENTAIRES :Collection Edmond de Rothschild
4421 LR/ Recto
Anciens numéros d'inventaire :
13325
LOCALISATION :Réserve Edmond de Rothschild, petit format
ATTRIBUTION ACTUELLE :MAITRE AU NOM DE JESUS
Gravé d'après FLORIS II Cornelis (de Vriendt)
TECHNIQUES ET DIMENSIONS :Monogramme IHS en bas au centre.
Dimensions à la feuille : H. 00,151m ; L. 00,151m
Dimensions au trait carré : H. 00,148m ; L. 00,147m
HISTORIQUE :
Œuvre conservée dans le portefeuille n°188 du baron Edmond de Rothschild jusqu'en 2018.
Dernière provenance : Rothschild, baron Edmond de
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1935
COMMENTAIRE :Cette gravure est une copie en sens inverse d'après l'une des dix-sept planches de mascarons (sans compter le frontispice) gravées par Frans Huys d'après des inventions de Cornelis Floris. La série originale a été publiée à Anvers en 1555 chez Hans Liefrinck et elle a eu au moins deux éditions successives (une sans indication éditoriale et une chez Gerard de Jode en 1557). Elle a été ensuite copiée par un artiste italien qui y apposa le monogramme IHS et conçut six planches supplémentaires. Cette seconde série, dont fait partie cette planche, imprimée à Rome en 1560, avec un frontispice qui porte le titre LIBRO DI VARIATE MAS / CARE QUALE SERVONO / A PITTORI SCULTOR ET / A HUOMINI INGENIOSI suivi de la date MDLX. Une autre indication, RENATUS . B. L. FECIT, a été interprétée comme une référence au graveur, René Boyvin, mais elle a également été considérée soit comme interpolation tardive et peu digne de foi , soit comme une mention valable seulement pour le frontispice. La série gravée par le Maître au Nom de Jésus a fait l'objet d'une autre édition numérotée par Jacques Honervogt dans la première moitié du XVIIe siècle, et d'une copie à l'eau-forte par Aloisio Giovannoli, vers 1600, qui présente des variantes et des planches supplémentaires, et s'élève à trente-huit pièces. Une autre série de Mascheroni constituée de vingt pièces - que l'on identifie avec le 'Libro di maschere' mentionné dans l'index de Lafrery en 1572 - a été gravée par Adamo Scultori et est considérée comme étant de l'invention de Giulio Romano. C'est à l'art celui-ci que l'on rattache les traits marqués, les caractères monstrueux et l'animalité de ces mascarons, semblables à ceux de certains dessins de Giulio Romano destinés sans doute à l'ornement de pièces d'orfèvrerie civile (voir par exemple le Codex Strahov de Prague, mais aussi les feuilles conservées à Londres, Paris et Turin). Selon d'autres chercheurs, ce type d'invention pourrait avoir été destiné à un décor architectural et être du même genre que le mascaron de la Loggia di Davide au Palazzo Te, à Mantoue, qui correspond à l'une des planches gravées par le Maître au Nom de Jésus. Ce genre de mascaron se répandit à Rome à partir des années 1520 et jusqu'à la fin du XVIe siècle, peut-être en prenant appui sur les modèles antiques mais aussi sur leurs réinterprétations raphaélesques (que l'on pense seulement aux grotesques des Loges...) qui furent réélaborées par Giulio Romano et par Cornelis Floris, responsable de l'importation des grotesques aux Pays-Bas. (L. Aldovini in cat. exp. 'Masques, mascarades, mascarons', Paris, Musée du Louvre, 2014, p. 232 et 233, n°72)
Bibliographie : Nagler, III, p. 989-992, no 2602.33 ; Massari, 1993, p. 121-122 ; Miller, 1999, p. 120-125, no 38-11
INDEX :Personnes : Giulio Romano, oeuvre en rapport - Huys, Frans, oeuvre en rapport - Liefrinck, Hans, oeuvre en rapport - Jode, Gerard de, oeuvre en rapport - Honervogt, Jacques, oeuvre en rapport - Scultori, Adamo, oeuvre en rapport - Giovannoli, Aloisio, oeuvre en rapport
Sujets : mascaron
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 3, p. 12