© GrandPalaisRmn (Musée d'Orsay) / Michel Urtado
Ecole française
Portrait présumé d'Ermance Canelle de Provisy, épouse de l'artiste1840
INVENTAIRES ET CATALOGUES :Cabinet des dessins
Fonds provenant de la Commission de récupération Orsay
REC 112, Recto
LOCALISATION :Petit format
ATTRIBUTION ACTUELLE :CALS Adolphe Félix
TECHNIQUES :Crayon noir, estompe et rehauts de craie blanche sur papier gris. Daté en bas à droite au crayon noir : 'juin 1840'.
H. 00,245m ; L. 00,190m
HISTORIQUE :Au verso, cachet du Staedelsches Kunstinstitut de Francfort (Lugt 2356) ; annotations au crayon '16021' et 'H. N. Nr. 4305/4 ; au crayon rouge : '37'
REC 111, 112, 113, 114 : on retrouve ces 4 dessins de Félix Cals lors d'une vente posthume de l'atelier de l'artiste à Drouot les 16 et 17 février 1881 (le cachet de la vente de 1881 est présent sur les 4 dessins). Parmi les nombreux dessins mis en vente, ont été identifiés le REC 111 « jeune femme vue de dos, N°296 », les REC 113 et 114 dans un lot de « six croquis à la plume, N°300 », le REC 112 pourrait correspondre à plusieurs énoncés. Achetés probablement ensemble, sont-ils demeurés ensemble chez un ou plusieurs collectionneurs pour finalement être acquis légalement ou illégalement par R. Holzapfel à Paris et ce, probablement au début de la guerre. « Holzapfel de Paris », il semblerait s'agir du marchand d'art britannique d'origine allemande, Rudolf Melander Holzapfel (1900-1982), spécialiste de Shakespeare. Grand amateur d'art, il fut un actif revendeur d'art à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale avant de constituer sa propre collection. Or il a été jusque-là confondu avec son frère Theodore Ward Holzapfel (1879-1955), traditionnellement cité, sans doute à tort, pour avoir travaillé dans l'intérêt des Allemands et pour certains intermédiaires de l'entourage de Erhard Göpel, un des principaux marchands chargés du projet de musée de Linz, que Hitler avait rêvé de faire construire. Amateur et collectionneur de peinture flamande et hollandaise du 17e siècle et donateur de sa collection à l'Ashmolean Museum d'Oxford, Theodore Ward Holzapfel aurait cependant quitté la France en 1939 pour les Etats-Unis et n'en serait revenu qu'après-guerre. En outre, avant son mariage en 1908, il avait déjà abandonné le nom de Holzapfel, n'en avait conservant que l'initiale « H », pour adopter celui de Ward, nom de sa mère.
En 1942, les quatre dessins sont offerts par Holzapfel au Städel Museum de Francfort, on retrouve la trace du REC 112 dans l'inventaire des œuvres acquises par le Kunstinstitut durant la guerre sous le numéro « Inv.No.16021 », avec la mention « gift of Holzapfel, Paris ». Le cachet (L.2356) apposé au verso du REC 112 indique que celui-ci provient du Städelsches Kunstinstitut, l'Institut des Beaux-Arts, fondation Städel de Francfort. En raison de leur provenance Holzapfel, ces quatre dessins sont saisis à la fin du conflit. Ils sont enregistrés au Central Collecting Point de Wiesbaden (zone américaine) en avril 1946 puis transférés en mai 1946 au Central Collecting Point de Baden-Baden (zone française) et inventoriés dans la boîte numéro 1 de la Collection du Städelsches Kunstinstitut de Francfort. Les dessins reviennent en France par le premier convoi de Baden-Baden (date ?) puis arrivent à Paris au siège de la Commission de récupération artistique le 2 juin 1947. Le cahier de déballage le 3 juin 1947 indique les œuvres dans la caisse numéro 1, correspondant à la Collection de Francfort. Ils sont retenus par la 5e commission de choix des œuvres de la récupération artistique le 25 octobre 1950. Ils sont remis au Cabinet des dessins le 26 octobre 1950, attribués aux Musées nationaux (Musée du Louvre) en 1951 puis confiés à la garde du musée d'Orsay en 1986.
Pour consulter la base des MNR (Musées nationaux Récupération), adresse du site Rose-Valland : www.culture.gouv.fr/public/mistral/mnrbis_fr
Dans la BASE ROSE VALLAND, REC 112 : L'œuvre est décrite de la façon suivante dans la liste de préparation aux Commissions de choix des œuvres de la récupération artistique (dite liste OBIP) : « n° d'ordre : 37 ; n° allemand : 4305 / 4 (sans doute s'agit-il d'une erreur car il existe deux dessins sous ce même n° allemand tandis qu'il n'y a pas de "4305 / 6", numéro qui apparaît au verso du dessin) ; n° d'inventaire : 708 ; Provenance : 1e Baden ; Origine : France 19e ; Auteur : Cals ; Sujet : Portrait de femme ; Nature : Crayon ; Observations : [néant] ».
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Mode d'acquisition : attribution par l'office des biens et intérêts privés (MNR)
Année d'acquisition : 1951
COMMENTAIRE :A. Alexandre, A. F. Cals ou le bonheur de peindre, Paris, G. Petit, 1900, repr. p. 53.
Ce dessin compte parmi les nombreux portraits qu'Adolphe-Félix Cals fit de son épouse, rencontrée à Paris dans l'atelier du peintre Léon Cogniet. Daté de juin 1840, il précède de quelques mois leur mariage, le 13 mai 1841. Membre du Salon des Refusés de 1863, l'artiste est considéré comme l'un des précurseurs de l'impressionnisme. Proche des tonalités de Camille Corot, il partage le même goût pour la peinture de plein-air que son ami Barthold Jongkind.
INDEX :Personnes : Provisy, Ermance Canelle de, épouse Cals
Techniques : crayon (noir) - estompe - papier gris - rehauts de craie blanche