© GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Thierry Le Mage
Ecole florentine
Trois hommes debout, de dos ou de profil vers la droiteINVENTAIRES ET CATALOGUES :Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 271, Verso
Anciens numéros d'inventaire :
NIII23005
MA12584LOCALISATION :Petit format
ATTRIBUTION ACTUELLE :BECCAFUMI Domenico
Reiset, Frédéric (inv. ms)
TECHNIQUES :Plume et encre brune, lavis brun, pierre noire.
H. 00,140m ; L. 00,182m
HISTORIQUE :E. Jabach (L. 2959, au recto) ; "dessin non collé ni doré" dit du "rebut" - acquis pour le Cabinet du Roi en 1671 ; marque du Louvre (L.1886).
Dernière provenance : Jabach, Everhard
Mode d'acquisition : cabinet du roi
Année d'acquisition : 1671
INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.9, p.1690, chap. : Ecoles diverses, 2ème boîte. (...) Numéro : 12584.Inconnus. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 1er à 1097 compris [[petit trait oblique / au crayon]]. Désignation des sujets : Dans la boite de bois n° 2, sont renfermés onze paquets de dessins dont la très majeure partie
n'est partie trois mots barrés à l'encre n'est point collée ; ils sont faits de différentes manières. Chacun des dix premiers paquets en contient cent, et le onzième quatre vingt dix sept ; en tout 1097, y compris les contr'épreuves et les moindres croquis. Origine : Idem [[ Collection ancienne /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]
[Vu] signe de récolement barré de plusieurs traits au crayon [[au crayon]] [[trait oblique / au crayon / sous le n° d'ordre]]. Annotations marginales sur l'inventaire : [ [[Nouveau n°]] 2] [[à l'encre / dans la marge / à gauche du n° d'ordre]]. Cote : 1DD41
COMMENTAIRE :Mises en place à la pierre noire, précisées ensuite à la plume d'un trait ondulant dont les hésitations, les enchevêtrements et les suspens sont les effets d'une suprême maîtrise, ces trois études d'hommes nus ou à demi drapés ont été mises en relation avec différentes oeuvres de Beccafumi. Au centre, la figure dépenaillée qui s'avance en portant une coupe à ses lèvres s'apparente à celle placée presque au milieu de la frise du pavement du Duomo de Sienne où Moïse frappe le rocher (1524-1525, repr. dans M. Caciorgna et R. Guerrini, 'Il pavimento del Duomo di Siena: l'arte della tarsia marmorea dal XIV al XIX secolo; fonti e simbologia', Milan, 2004, p. 194 ; D. Sanminiatelli, 'Domenico Beccafumi', Milan, 1967, p. 157 n° 89 ; P. Giannattasio dans P. Torriti, 'Beccafumi : Opera Completa', Milan, 1998, p. 233, p. 262-263 D44 et sous D43), mais son style semble indiquer une datation plus tardive, peut-être vers 1530-1535 (B. P. Gordley, 'The Drawings of Beccafumi', Princeton Univ., Ph. D., 1988, p. 404 n° 102) ou même vers 1540-1545 (voir recto). Le mouvement des bras ressemblant plus à ce qui a été réalisé dans la pierre qu'à ce qui est visible dans le carton (Sienne, Pinacoteca Nazionale, inv. n° 430). M. Di Giampaolo (dans P. Torriti, cit., p. 232) et P. Giannattasio (cit.) supposent que le dessin a fait partie de recherches intermédiaires entre celui-ci et l'oeuvre réalisée. La disposition de cette figure revient plusieurs fois dans l'oeuvre de Beccafumi : un pauvre dans un panneau de prédelle de la 'Stigmatisation de sainte Catherine', où la sainte reçoit l'eucharistie des mains d'un ange (entre 1514-1517 ; Sienne, Pinacoteca Nazionale), et un damné au centre du 'Saint Michel chassant les anges rebelles' (vers 1524 ; Sienne, Pinacoteca Nazionale) ont, en sens inverse, à peu près la même attitude. Quant à l'étude de l'homme vu de dos, à droite, elle a été préparée par un dessin aujourd'hui perdu mais connu par une copie conservée à Sienne (Biblioteca Comunale, vol. S. III.2, f° 2 [b]). Sa nudité emphatique, sa silhouette serpentine, la légèreté de son point d'appui, l'instabilité parfaitement équilibrée de son assiette rappellent l'art de Michel-Ange. La figure peut également être confrontée à plusieurs oeuvres de Beccafumi. P. Giannattasio (cit.) lui trouve des points communs avec un personnage de la partie droite de la frise avec 'Moïse frappant le rocher' pour laquelle le Louvre conserve un dessin préparatoire (inv. RF 40). Il indique aussi une analogie, plus lointaine, avec la figure de dos, se déshabillant, dans le 'Zeuxis peignant Hélène' du Palazzo Venturi à Sienne (vers 1519). De façon plus convaincante, D. Sanminiatelli (cit.) signale que, dans le dessin, la pose de cet homme est comparable à celle d'un personnage de la scène où Postumius Tubertus fait tuer son propre fils peinte à la voûte de la Sala del Concistoro (1529-1535, Sienne, Palazzo Pubblico). Il reste que la figure y est statique et qu'un déhanchement comparable ne se trouve vraiment que chez l'un des protagonistes du 'Sacrifice païen' (1544, Sienne, pavement du Duomo ; repr. dans Caciorgna et Guerrini, cit., p. 216 fig. 162). Dans le dessin, la légère esquisse sur la gauche ressemble un peu à la figure de l'homme qui souffle dans une trompe courbe dans la même frise (repr. dans ibidem, p. 208, fig. 154).
Voir : D. Cordellier, 'Domenico Beccafumi' (Cabinet des dessins), avec la collaboration de L. Angelucci et R. Serra, Milan, 2009, n° 37.
Voir aussi : J. Judey, 'Domenico Beccafumi', Berlin, 1932 [Freiburg i. B., Ph. D., v. 23. Sept. 1932]., p. 145 n° 177 (avec n° d'inventaire erroné).
INDEX :Collections : Jabach, Everhard - Cabinet du Roi
Lieux : Sienne, Duomo, oeuvre en rapport, Sienne, Pinacoteca Nazionale, oeuvre en rapport, Sienne, Palazzo Pubblico, oeuvre en rapport, Sienne, Palazzo Venturi, dit après Agostini ou Bindi Sergardi, oeuvre en rapport, Sienne, Biblioteca Comunale, oeuvre en rapport, Paris, Musée du Louvre, oeuvre en rapport
Personnes : Catherine, sainte+ - Moïse+ - Buonarroti, Michelangelo, ou Michel Ange+ - Hélène+ - Zeuxis+ - Postumio Tuberto+ - Michel, archange+
Sujets : Frappement du rocher - Zeuxis peignant Hélène - Postumio Tuberto faisant tuer son propre fils
Techniques : encre brune à la plume - lavis (brun) - pierre noire
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 1, p. 43