© GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Tony Querrec
Ecole suédoise
Portrait d'une princesse royalePortrait de Catherine Opalinska (1680-1747), épouse de Stanislas LeszczynskiINVENTAIRES ET CATALOGUES :Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 35483, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII34837
LOCALISATION :Réserve des pastels
ATTRIBUTION ACTUELLE :LUNDBERG Gustaf
TECHNIQUES :Pastel sur papier bleu marouflé sur toile tendue sur châssis protégé par une feuille de papier bleu.
La restauration de cette œuvre a été rendue possible grâce au soutien de la Stockman Family Foundation avec la collaboration des American Friends of the Louvre en 2012.
H. 00,578m ; L. 00,470m
COMMENTAIRE :Geneviève Monnier, Inventaire des Collections Publiques Françaises, Pastels des XVIIe et XVIIIe siècles, Musée du Louvre, 1972, n° 88.
Neil Jeffares donne ce pastel à Gustaf Lundberg, portrait d'une princesse en manteau d'hermine (Dictionary of pastellists before 1800, Londres, 2006, p. 365).
Dès 1929, Gunnar W. Lundberg, spécialiste de l'artiste,attribuait de manière fort légitime le pastel à Gustaf Lundberg. En 1945, il proposait d'y reconnaître Marie Leszczynska. Le modèle ayant les yeux bleus et non marron comme ceux de la reine de France, cette identification ne peut être défendue. Mentionnée par les archives et les inventaires du début du xixe siècle, celle conduisant à y voir les traits de Catherine Opalinska mérite en revanche considération. Fille du castellan de Poznanie Jean-Charles Opalinski et de Sophie Anne Czarnkowska, Catherine avait épousé Stanislas Leszczynski en 1698 et était devenue reine de Pologne en 1704. Elle avait suivi son époux en exil après qu'il eut perdu son trône en 1709 et s'était installée avec lui en 1720 à Wissembourg. Le mariage à Fontainebleau le 5 septembre 1725 de leur fille Marie avec le roi de France leur permit de retrouver les fastes de la vie de cour. Par l'entremise du diplomate suédois Niclas Peter von Gedda, dont Stanislas appréciait les qualités, Gustaf Lundberg compta parmi les premiers maîtres appelés à livrer un portrait de la nouvelle reine de France et de son époux (Salmon, 1997, p. 109-114, nos 29 et 30). Bien qu'il n'ait probablement pas obtenu de séance de pose de ses modèles et qu'il fût du coup contraint de s'inspirer des portraits peints par Pierre Gobert ou Jean-Baptiste Van Loo, l'artiste donna satisfaction et fut à nouveau sollicité. Dans son autobiographie, il indique ainsi avoir à nouveau portraituré Marie Leszczynska à Versailles et à Marly. Cet honneur le conduisit rapidement à se prévaloir du titre de « peintre du Roi », bien qu'il n'ait pas encore été agréé et reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Aussi n'y aurait-il rien de surprenant à ce que, dans les mêmes années, Lundberg ait eu également l'occasion de peindre un portrait de Catherine Opalinska. Logée avec son époux au château de Chambord, la mère de la reine de France vint régulièrement à Versailles, où un appartement était mis à sa disposition à Trianon. Lorsque Stanislas retourna en 1733 en Pologne, elle s'était installée à la maison d'éducation de Saint-Cyr puis au château de Meudon. Le pastelliste avait donc eu maintes occasions de fixer ses traits. Le portrait du Louvre pourrait ainsi en conserver le souvenir. D'un rang distingué puisqu'elle porte le manteau doublé d'hermine, la dame offre en effet une grande ressemblance avec les portraits de Catherine Opalinska peints par Jean- Baptiste Van Loo (1684-1745), en particulier celui qui fut gravé par Nicolas de Larmessin (Château de Versailles. Inv. MV 3718). Les yeux sont bleus. Le nez est long et fort, la perruque présente ces deux mèches enroulées en accroche-cœur que le modèle semble avoir appréciées (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 102, p. 216-218).
neiljeffares.wordpress.com/2018/07/12/the-louvre-pastels-catalogue-errata-and-observations, n° 102.
INDEX :Sujets : princesse de France - Opalinska, Catherine (1680-1747)
Techniques : pastel
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 15, p. 41