TROY François de

Ecole française

Etude pour une figure d'échevin agenouillé, tourné vers la droite+

1709

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 33145, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII29428

MA12644

MA12644

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
TROY François de

TECHNIQUES :
Pierre noire et rehauts de craie blanche 36,7 x 24,9 cm
H. 00,367m ; L. 00,249m

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.9, p.1699, chap. : Ecole française, Dessins en paquets. (...) Numéro : 12644.Idem [[ Maîtres divers /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 5. Désignation des sujets : Cent cartons et feuilles, dont trois cartons à deux dessins, un à quatre, et un à six. 111 [[nombre de dessins qui sont dans chaque paquet]]. Plus une gravure. Origine : Idem & Collection nouvelle /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD41

COMMENTAIRE :
«Dessin préparatoire à l'Ex-voto de 1709 destiné à l'église Sainte-Geneviève de Paris.../... Avec Nicolas de Largillierre, François de Troy fut le portraitiste le plus sollicité par les échevins de Paris à la transition des XVIIe et XVIIIe siècles. Cinq grands tableaux (dont un seul est conservé) sortirent de son atelier, dont trois étaient destinés à l'Hôtel de Ville et deux à l'église Sainte-Geneviève. Le premier fut peint en 1682 pour célébrer la naissance du duc de Bourgogne, fils du Grand Dauphin. Le deuxième, pour Sainte-Geneviève, est un ex-voto commandé en 1709 à la suite de l'hiver catastrophique de 1708-1709 (la température à Paris descendit à - 40°C et l'on dénombra, pour le seul mois de janvier, entre vingt-quatre et trente mille morts pour une population de cinq cent-dix-mille âmes). Le troisième, réalisé en 1716, avait pour sujet une allégorie de la Paix d'Utrecht. Le quatrième à nouveau pour Sainte-Geneviève, le seul conservé (église Saint-Etienne-du-Mont), fut commandé en juillet 1725 en souvenir de la translation de la châsse des reliques de la sainte jusqu'à Notre-Dame afin d'obtenir le retour de la pluie. Le dernier, enfin, destiné à la grande salle de l'Hôtel de Ville, donna lieu à contrat en septembre 1725 et le sujet en était la célébration du mariage de Louis XV. Tous ces tableaux étaient de très grandes dimensions et présentaient la même configuration iconographique : la réunion du prévôt des marchands, des quatre échevins, du greffier, du receveur et du procureur du roi, à proximité d'une scène ou d'un motif allégoriques. L' »Ex-voto de 1709 » est aujourd'hui connu par une esquisse de l'ensemble de la composition [dessin Paris, musée Carnavalet (inv.D14979)].../...De Troy réalisa plusieurs études pour cet important tableau. Quatre sont conservées, qui montrent l'aisance de l'artiste à manier la pierre noire et la craie blanche sur des feuilles de papier chamois très caractéristique. La mise en page de ce dessin [Paris, musée du Louvre (inv 33145) notre feuille] - préparatoire au deuxième personnage du groupe de gauche - est particulièrement élégante, accrochée à une diagonale dynamique, et l'on appréciera, outre le clair-obscur efficacement contrasté, la liberté de l'écriture et l'utilisation judicieuse de l'estompe.../... Cet autre dessin préparatoire à l' »Ex-voto de 1709 » [dessin, Paris, musée du Louvre, (inv 33146)] montre la belle autorité de François de Troy dessinateur.../...Il est à noter que cette étude fut soit abandonnée par de Troy au cours de la réalisation du tableau, soit au contraire que le dessin de la composition entière [dessin Paris, musée Carnavalet (inv.D14979)] n'est pas à l'image de ce que fut le projet définitif. Nous penchons plutôt pour cette seconde hypothèse et ce pour deux raisons : la première est que l'attitude des différents protagonistes, sur le dessin d'ensemble, est un peu répétitive et manque de variété ; la deuxième est que ce personnage, tourné vers nous, une main tendue vers l'extérieur et l'autre vers l'intérieur du tableau, aurait constitué un parfait intercesseur entre le spectateur et l'œuvre, ressort psychologique de grande tradition puisque déjà vanté par Alberti au XVe siècle - dont de Troy aurait eu certainement beaucoup de peine à renoncer. De même le personnage faisait ainsi pendant à l'échevin situé à gauche de la composition (Paris, musée du Louvre INV 33145) et+ formait avec lui une parenthèse très opportune et accueillante pour le fidèle. Le choix de garder ces deux dessins en pendants, certainement depuis l'origine, est une sorte de preuve a contrario de l'efficacité du dispositif. » (D. Brême, 2021). Bibliographie : M. Terrasse, "La Peinture au musée du Louvre. Ecole française, XVIIe siècle", Paris, s.d., p.217 « L'Age d'or de la peinture toulousaine », cat. exp. Paris, musée national de l'Orangerie des Tuileries, 1947, hors catalogue « Le Dessin toulousain de 1610 à 1730 », cat. exp. Toulouse, musée Paul-Dupuy, 1953, Paris, 1954, n°60 « Il Rittrato francese da Clouet a Degas », cat. exp., Rome, Palazzo Venezia, Milan, Palazzo reale, 1962, n°189 F. Viatte, "Alençon. Dessins du musée des Beaux-Arts" in Revue de l'Art, 1971, n°4, p.94, n°14 « Le Portrait toulousain de 1550 à 1800 », cat. exp. Toulouse, musée des Augustins, 1987-1988, Toulouse, 1987, n°63 « François de Troy 1645-1730 », cat. exp. Toulouse, musée Paul-Dupuy, 1997, p.69, pp.52-53, p.190, n°39, repr. p.152 D. Brême in « Portraits en majesté : François de Troy, Nicolas de Largillierre, Hyacinthe Rigaud », Dominique Brême, Ariane James-Sarrazin, cat. exp., Perpignan, musée d'art Hyacinthe Rigaud, 26 juin - 7 novembre 2021, Cinisello Balsamo, 2021, n°40, pp.154-155, repr. et voir aussi le n°41, pp.156-157

INDEX :
Collections : J. L. P. - Saint-Morys
Lieux : Paris, Eglise Sainte-Geneviève, oeuvre en rapport, Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, Cabinet des dessins, oeuvre en rapport (INV 33146), Paris, musée Carnavalet, oeuvre en rapport (inv. D.14979)
Sujets : Troy, François de, Ex-voto de 1709 - échevin
Techniques : papier beige - pierre noire - rehauts de craie blanche

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 13, p. 375