Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 24/09/2024 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

SILVESTRE Israël


Ecole française

L'église de la Trinité-des-Monts à Rome

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 33003, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII10684
MA9849

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
SILVESTRE Israël

TECHNIQUES :
Graphite, plume et encre noire, lavis brun, rosé et vert H. 9,9 ; L. 18,2 cm. Monté avec l'INV 33000.
H. 00,099m ; L. 00,182m

HISTORIQUE :
Cabinet du roi ; marques de la commission du Muséum et du Conservatoire (L. 1899 et L. 2207)
Mode d'acquisition : cabinet du roi

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.7, p.1231, chap. : Ecole française, carton 101. (...) Numéro : 9849. Nom du maître : Idem [[ Silvestre, Israel /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 9. Désignation des sujets : Sur la même feuille de papier, deux dessins : l'un à la plume et lavé, représente le site de la Trinité du Mont à Rome ; l'autre lavé sur crayon représente un sujet inconnu avec paysage et fabriques. Dimensions : H. 10 x L. 18 cm ; H. 12 x L. 19,5 cm. Origine : Idem & Collection ancienne /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]] [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD39

COMMENTAIRE :
"Le dessin, de mêmes dimensions que les deux vues du Campo Vaccino présentées dans l'exposition (cat. 10 et 11), semble avoir été fait sur le même carnet, mais il est d'une écriture beaucoup plus rapide : les personnages sont très sommairement esquissés, les traits en oblique pour désigner les toits sont tracés avec moins d'attention, le ciel est plus suggéré que représenté par des passages de lavis sur lesquels des traits à la plume esquissent la forme de nuages. C'est en quelque sorte un croquis d'impression, qui se distingue de la vue panoramique (cat. 15) ou de la veduta (cat. 9). Cette même écriture cursive se remarque dans la gravure faite vraisemblablement d'après ce dessin (1) et qui, exceptionnellement, n'a pas été inversée et donne donc une vue erronée d'un site pourtant célèbre. On retrouve la même orientation de la lumière, qui désigne un moment en début de matinée et laisse toute la façade dans l'ombre, la même construction de l'espace par des aplats de terrain, avec certaines zones éclairées et d'autres dans la pénombre. Ceux-ci témoignent d'une disposition de la chaussée encore incertaine, avant la construction du célèbre escalier reliant la place d'Espagne et le couvent français de la Trinité-des-Monts, entre 1723 et 1726, par le cardinal de Polignac. Le rapprochement avec la gravure permet d'observer le travail d'organisation de la composition, dans une vue destinée à raviver le souvenir de voyageurs ou à donner une vision de Rome (dans la planche, la légende est en français). Alors que, dans la phase du croquis, Silvestre n'hésite pas à marquer les irrégularités du terrain, il structure celui-ci, dans la gravure, en niveaux plats, qui accrochent ainsi la lumière. Afin de mieux donner à voir les éléments architecturaux (la Torre dei Venti du Quirinal, derrière la nef de l'église, et la Torre delle Milizie, au centre du dessin), il les isole ou les met en avant, un dispositif accentué dans la gravure. Enfin, il invite le spectateur à regarder, non seulement en montrant la façade de l'église (réduite à la verticale des clochers dans le dessin, ce qui permet de contrebalancer l'aspect chaotique du terrain), mais aussi en introduisant plusieurs personnages dans la gravure (dont certains montent des marches pour entrer dans l'église, restituant ainsi une pérégrination dans l'image). Une comparaison avec les tableaux de Van Wittel, qui reprend à peu près le même point de vue, montre que, même dans ce croquis rapide, Silvestre a « arrangé » la topographie en combinant deux points de vue, ce qui lui permet de représenter, de part et d'autre des clochers, l'antique (la Torre delle Milizie, considérée comme remontant à Néron) et le moderne (la Torre dei Venti du Quirinal)." Notes : 1. Faucheux, 19-21. Bibl. [voir document associé] : Belin, 1968, no 13, n. p. Exp. : Paris, 1978-1979, no 103, n. p (Olivier Bonfait in "La France vue du Grand Siècle. Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691)" (Paris, musée du Louvre, 15 mars - 25 juin 2018), cat. sous la dir. de Bénédicte Gady & Juliette Trey, n°12).

INDEX :
Collections : Cabinet du Roi
Lieux : Rome, Trinità dei Monti, Rome, Torre delle Milizie, Vatican, Torre dei Venti
Personnes : Silvestre, Israël, gravure en rapport
Techniques : encre brune à la plume - lavis (brun) - lavis (brun-vert) - lavis (brun-rose) - graphite

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 13, p. 353