© GrandPalaisRmn/ Thierry Ollivier
Attribué à
Ecole française
Fontaine de la victoire d'Apollon sur le serpent PythonVers 1665/1668
INVENTAIRES ET CATALOGUES :Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 30052, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII13195
MA10734Numéros de catalogue :
Guiffrey et Marcel G8186
LOCALISATION :Petit format
ATTRIBUTION ACTUELLE :Attribué à LE BRUN Charles
PROPOSITIONS D'ATTRIBUTIONS : LE BRUN Charles
Beauvais, Lydia, 2000
TECHNIQUES :Pierre noire, avec reprise partielle à la plume et encre noire, légers rehauts de craie blanche, lavis gris. Traits légèrement repassés au stylet. Petite pièce de papier rapportée et collée, au niveau de la tête d'Apollon. Annoté, en bas, à gauche, au crayon noir : 'fontaine de la victoire d'apollon sur le serpent Pithon'.
H. 00,403m ; L. 00,292m
HISTORIQUE :Atelier de Le Brun. Entré dans les collections royales en 1690 ; paraphes de Jean Prioult (L. 2953) au verso, de Claude Delamotte (L. 478) et de Jules Robert de Cotte (L. 1963) ; marque du musée (L. 1886).
Dernière provenance : Cabinet du Roi
Mode d'acquisition : saisie atelier de Le Brun
Année d'acquisition : 1690
INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.7, p.1336, chap. : Ecole française, carton 117. (...) Numéro : 10734. Nom du maître : Idem [[ Le Brun, Charles /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : C 50 à C 103 compris. Désignation des sujets : Dessins de fontaines ornées de statues, de bas-reliefs, etc. Ils sont faits de différentes manières. Origine : Idem & Collection ancienne /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD39
COMMENTAIRE :Suite à une commande du prévôt des marchands et des échevins de Paris qui voulaient faire construire de nouvelles fontaines dans la ville, en 1668, Le Brun réalise un grand nombre de dessins de fontaines, gravés à l'eau- forte par L. Chastillon (BnF, est., Da 39 a). Le projet n'a pas été exécuté mais plusieurs de ces dessins ont servi pour les fontaines de Versailles. Autre projet de fontaine, de même style que le précédent (Inv. 30053) gravé en sens inverse par Chastillon (fol. 5). Le sujet tiré des 'Métamorphoses' (d'Ovide) (Livre I, 6) sera repris par Le Brun au plafond de l'escalier des Ambassadeurs à Versailles. C'est à Nivelon (p. 263, 264) que l'on doit une description précise du sujet : « Apollon (...) est représenté sur un rocher appuyé sur Son arc après la défaite du Serpent Pithon et Couronné d'une Victoire, et de l'autre côté un Amour Survolant est prêt à lui faire ressentir de ces dards amoureux la force de celui qu'il auroit méprisé. Au bas du rocher se voit tombant le sujet de Son Combat et celui de Sa Victoire. Le Grand Serpent Pithon percé en plusieurs endroits de ces flèches, lesquelles formant autant de jets d'eau, et de l'autre côté pour appuyer ce groupe, le vieil océan sur ces mêmes roches » (L. Beauvais, 2000).
« La réalisation de ces dessins et de la commande date de 1665 ou début 1666, alors que la carrière de Le Brun à Versailles commence (p. 53). Le style baroque de ces fontaines est dû à la volonté du roi et de la ville de faire de Paris une nouvelle Rome (cf. fontaines et mise en eau par Sixte V). Après 1665, les artistes recherchent une autonomie vis-à-vis du modèle italien. La décision des commanditaires de ne pas réaliser les fontaines s'inscrit dans la même optique que l'abandon du projet du Bernin pour la façade est du Louvre. La "romanisation" de Paris s'achève et en 1671, lorsque le roi décide la construction de nouvelles fontaines pour sa capitale, les réalisations sont simples. Un projet monumental aurait coûté trop cher et Louis XIV est déjà tourné vers Versailles » (M.-C. Janand, 1999).
« L'art européen moderne tire de cette tradition littéraire, base de l'enseignement de l'homme cultivé, des sujets d'inspiration....Les récits de conquête du sanctuaire [Delphes] dont l'antique fournit le prétexte sont à l'origine d'une iconographie représentant le roi sous les traits d'Apollon tuant le serpent Python, allégorie du souverain en lutte contre les hérésies et les ennemis extérieurs du royaume (ill.424 et 425]. » (J.-L. Martinez, 2021).
Bibliographie :
J. Guiffrey et P. Marcel, 'Inventaire général des Dessins du Musée du Louvre et du Musée de Versailles, Ecole française, VI : Gillot-Ingres', Paris, 1913, n° 8196
G. Weber, «Charles Lebrun, Recueil de divers dessins de fontaines» in Münchner Jahrbuch der Bildenden Kunst, XXXII, 1981, p. 176
M.-C. Janand, "Le Recueil de Fontaines et de Frises maritimes gravé par Louis de Châtillon d'après Le Brun » in Histoire de l'art, n°45, décembre 1999p.45-56
L. Beauvais, « Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, Inventaire général des dessins, Ecole française, Charles Le Brun, 1619-1690 », tome II, Paris, RMN, 2000, n°2450, p. 704
F. Joulie in « Oeuvres d'art du Musée du Louvre à Thessalonique. L'Europe et les mythes grecs : Dessins du Musée du Louvre, XVIe - XIXe siècles », C. Loisel, cat. exp. Thessalonique, Fondation Teloglion, Aristotle Université de Thessalonique, 12 Octobre 2012 - 27 Janvier 2013, n° 24
J.-L. Martinez, « La redécouverte de Delphes : de la Delphes littéraire à l'aventure de la «'Grande Fouille' (1892-1903 » in « Paris-Athènes. Naissance de la Grèce moderne 1675-1919 », J.L. Martinez & D. Guillon, cat. exp. Paris, musée du Louvre, 30 septembre 2021 - 7 février 2022, Paris, 2021, pp.410-432, voir en particulier pp.412-413, repr.
INDEX :Collections : Le Brun, atelier
Lieux : Delphes+, Paris, Bibliothèque Nationale, département des Etampes et de la Photographie, oeuvre en rapport, Versailles, château, Escalier des Ambassadeurs, oeuvre en rapport
Personnes : Apollon - Python - Louis XIV, roi de France - Chastillon, gravure en rapport
Sujets : Allégorie d'un Fleuve - Apollon et le Serpent Python - Allégorie à la gloire de Louis XIV - Ovide, Métamorphoses
Techniques : encre noire à la plume - crayon (noir) - lavis (gris) - pierre noire - rehauts de craie blanche - pointé pour le report - stylet - craie blanche - bande rapportée
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 12, p. 270