Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 19/08/2023 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

LE BRUN Charles


Ecole française

Apollon sur son char. Projet pour le compartiment central de la galerie d'Apollon au Louvre

Vers 1663

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 29493, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII12566
MA10516

Numéros de catalogue :
Guiffrey et Marcel G5919

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
LE BRUN Charles

TECHNIQUES :
Pierre noire, sur papier beige. Au verso, à la pierre noire, indication d'une échelle et annotation coupée par la marge du papier : 'Grand...'.
H. 00,343m ; L. 00,268m

HISTORIQUE :
Atelier de Le Brun. Entré dans les collections royales en 1690 ; paraphes de Jean Prioult (L. 2953) au verso, de Claude Delamotte (L. 478) et de Jules Robert de Cotte (L. 1963) ; marque du musée (L. 1886).
Dernière provenance : Cabinet du Roi
Mode d'acquisition : saisie atelier de Le Brun
Année d'acquisition : 1690

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.7, p.1311, chap. : Ecole française, carton 114. (...) Numéro : 10516. Nom du maître : Le Brun, Charles. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 1440 à 1502 compris. Désignation des sujets : Croquis et esquisses de compositions, au crayon. Origine : Idem [[ Collection ancienne /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [62 Vu] [[au crayon]] [[trait oblique / à l'encre / à droite du nom du maître]]. Cote : 1DD39

COMMENTAIRE :
'J. Montagu (1962) a pertinemment reconnu dans ce dessin un projet pour le compartiment central de la galerie d'Apollon. Le Brun se proposait d'y représenter, selon Nivelon (p. 145), Apollon 'sur un char d'or tiré de quatre chevaux lequel pendant la course journaliere repand sa lumière sur les quatre parties du monde représentées par des nations en quatre grands groupes de sculpture placés dans les quatre angles de cette galerie'. Une des deux 'oreilles' prolongeant la forme presque carrée du grand cartouche du milieu est tracée en haut du dessin. Selon J. Montagu, la large bande, en arc de cercle, que l'on voit dans le projet, devait relier les deux 'oreilles' et représenter un arc-en-ciel [ou le zodiaque, selon B. Gady, 2004]. Le style très vif du dessin est encore proche des études réalisées par l'artiste pour le décor de Vaux-le-Vicomte, peu d'années auparavant.' (Beauvais, 2000, n° 50, p. 47). Le verso de la feuille conforte l'intuition de Jennifer Montagu, car l'échelle en pieds et en pouces y est compatible avec les dimensions finales de ce « grand » compartiment, qui mesure à la voûte, en développé, 8,1 m de haut sur 7,15 m de large (communication Guillaume Fonkenell, 2014), quand les contours imprécis du cadre sur le dessin donnent une mesure d'environ 7,5 m en hauteur et de plus de 6,1 m en largeur (sachant que la feuille est coupée) (B. Gady, 2014). Toute l'ingéniosité de l'iconographie conçue par Le Brun consistait à faire de cet Apollon le centre ou le moteur de toutes les séquences représentées dans le décor de la galerie, conçu après l'incendie de la Petite Galerie en 1661, entrepris à partir de 1663 et laissé inachevé en 1671. L'Apollon triomphant de ce compartiement central non exécuté (où Delacroix peignit Apollon vainqueur du serpent Python) aurait été tout à la fois le Soleil qui, au gré des douze Heures, répand ses bienfaits sur les quatre Continents, rythme les Saisons et les Mois et préside aux Travaux des hommes ; Hélios, accompagné de ses sœurs, Eos et Séléné ; le Midi, précédé de l'Aurore, suivi du Soir et de la Nuit ; le dieu du Parnasse, où coule Hippocrène et où vaquent les Muses ; la planète associée au dimanche, jour de naissance de Louis XIV ;ou plus exactement, le dieu qui règne sur cette planète, car de sa main, que la première pensée ne montre pas encore au milieu de la composition, et du centre des compartiments de grotesques évoquant, à sa droite, Jupiter, Vénus, Saturne (jeudi, vendredi, samedi), et, à sa gauche, Diane-la Lune, Mars et Mercure (lundi, mardi, mercredi), devaient pendre, comme dans le Temple de La Cité du Soleil de Tommaso Campanella, sept lustres, images brûlante et tridimensionnelle des sept planètes (B. Gady, 2014). Bibliographie sommaire : Jennifer Montagu, « Le Brun et Delacroix dans la Galerie d'Apollon », La Revue du Louvre et des musées de France, no 12, 1962, p. 233-236. Lydia Beauvais, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, Inventaire général des dessins, Ecole française, Charles Le Brun, 1619-1690, tome I, Paris, RMN, 2000, n° 50, p. 47 Bénédicte Gady, « Le règne du Soleil. Conception, mise en œuvre et lectures de la galerie d'Apollon », dans Bresc-Bautier (dir.), La Galerie d'Apollon au palais du Louvre, Paris, 2004, p. 58-68. Bénédicte Gady dans Peupler les cieux. Les plafonds parisiens au XVIIe siècle, cat. exp., Paris, musée du Louvre, 20 février-19 mai 2014, n° 63, p. 128-129.

INDEX :
Collections : Le Brun, atelier
Lieux : Paris, Bibliothèque Nationale, oeuvre en rapport, Paris, Palais du Louvre, Galerie d'Apollon, oeuvre en rapport, Paris, Bibliothèque Nationale, département des Etampes et de la Photographie, oeuvre en rapport, Paris, Musée du Louvre, Galerie d'Apollon+, Paris, Musée du Louvre, oeuvre en rapport
Personnes : Apollon - Saint-André, Augustin Jacques Renard, gravure en rapport
Sujets : MYTHOLOGIES - Apollon sur son char - Apollon conduisant le char du soleil - Triomphe d'Apollon - Le Brun, Charles, Décoration de la Galerie d'Apollon
Techniques : papier beige - pierre noire

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 12, p. 175