Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 04/11/2021 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.
Attribué à

LUNDBERG Gustaf


Ecole suédoise

Portrait de Monsieur Charles Gravier de Vergennes (1719-1787).

Vers 1771/1774

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 34890, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII30890

LOCALISATION :
Réserve des pastels

ATTRIBUTION ACTUELLE :
Attribué à LUNDBERG Gustaf

ANCIENNES ATTRIBUTIONS :
ANONYME FRANCAIS XVIIIè s

PROPOSITIONS D'ATTRIBUTIONS :
LUNDBERG Gustaf
Jeffares, Neil, 2006

TECHNIQUES :
Pastel sur papier bleu marouflé sur toile enduite d'une préparation noire peut-être hydrofuge tendue sur châssis. Mesures du cadre : H : 00,95; L : 00,72 et prof : 00,08. Etiquette sur le revers du cadre de l'exposition : 'La France et la Suède au XVIII'.
H. 00,718m ; L. 00,552m


COMMENTAIRE :
Ce portrait fut probablement exécuté antre 1771 et 1774, au moment où le comte de Vergennes (1717-1787), Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères sous Louis XVI, était en embassade en Suède. (Geneviève Monnier, Inventaire des Collections Publiques Françaises, Pastels des XVIIe et XVIIIe siècles, Musée du Louvre, 1972, n° 87). Une copie à l'huile est conservée au Château de Gripsholm (Suède). Neil Jeffares donne ce pastel à Gustaf Lundberg, portrait de Charles Gravier, comte de Vergennes (1717-1787), ambassadeur en Suède 1771-74 (Dictionary of pastellists before 1800, Londres, 2006, p. 365). L'œuvre doit être datée de la fin de la carrière de Gustaf Lundberg puisqu'elle fut peinte entre juin 1771 et juillet 1774, soit au moment où Charles Gravier de Vergennes fut ambassadeur de France en Suède. Le diplomate avait appris son métier comme secrétaire de Théodore Chevignard de Chavigny (1687-1771), lorsque celui-ci avait représenté le roi de France à Lisbonne en 1740 et entre 1746 et 1750, et à Francfort entre 1743 et 1746. Il obtint son premier poste diplomatique en juillet 1750 lorsqu'il fut nommé ministre du roi de France auprès de l'électeur de Trêves. Le 1er avril 1755, il avait également pris à la demande de la Cour le chemin de Constantinople comme envoyé extraordinaire auprès du nouveau sultan Othman III et de son grand vizir Abdullah Pacha. Nommé ambassadeur, il y était demeuré jusqu'à la fin de l'année 1768, date de son rappel en France, où sa retraite en Bourgogne s'acheva en 1771 lorsqu'il fut appelé à rejoindre Stockholm. Bien que, dès le 16 juin, il se plaignît que le pays lui fût absolument étranger et que la façon de penser et de sentir fût diamétralement opposée à la sienne, il réussit à inscrire plus solidement la Suède dans l'alliance française, en particulier après le coup d'État de Gustave III (Even, 1987, p. 55-57). Devenu à partir de 1745 portraitiste attitré de la famille royale de Suède, Lundberg était dans les années 1770 un artiste très sollicité qui dirigeait l'atelier de copistes chargé de multiplier les images du souverain et s'était entouré de plusieurs collaborateurs. Aussi n'y a-t-il rien de surprenant à ce qu'il ait fixé les traits de Vergennes. Avec ses nombreux petits empâtements qui aident à transcrire tout le travail de broderie sur la veste et le gilet, le pastel est caractéristique de sa manière. Nous pensons qu'il faut le reconnaître parmi les œuvres qui furent saisies le 19 août 1797 chez le neveu de Vergennes, rue des Petits-Augustins à Paris. Le procès-verbal de la saisie (Furcy-Raynaud, 1913, p. 92-93) mentionne en effet « deux portraits sous glaces, avec cadres dorés » dont on peut supposer qu'il s'agissait de pastels, et surtout, sous le numéro 12, « deux tableaux, au pastel, dont l'un représente le portrait de Gustave III, sous glace,avec bordure » de 3 pieds de haut sur 2 pieds de large, et l'autre un « portrait d'homme » de 24 pouces de haut sur 19 pouces de large,soit 65 cm de haut sur 51 cm de large. Aussi est-il très probable que ce portrait d'homme soit celui de Vergennes peint par Lundberg et qu'il soit passé dans les collections nationales après sa saisie en 1797 (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 106, p. 224-225). neiljeffares.wordpress.com/2018/07/12/the-louvre-pastels-catalogue-errata-and-observations, n° 106.

INDEX :
Lieux : Gripsholm, château, oeuvre en rapport
Personnes : Vergennes, Charles Gravier, comte de
Sujets : portrait
Techniques : pastel

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 14, p. 276