© GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Tony Querrec
Ecole française
Portrait de Jean Couturier de Flotte ( vers 1733-1779).1756
INVENTAIRES ET CATALOGUES :Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
RF 1697, Recto
LOCALISATION :Réserve des pastels
ATTRIBUTION ACTUELLE :PERRONEAU Jean-Baptiste
TECHNIQUES :Pastel sur papier bleu marouflé sur une toile. Signé en haut à droite, à la mine de plomb. Mesures du cadre : H : 00,75; L : 00,65 et profondeur : 00,105. Inscription à la plume et encre brune portée sur la planche de bois formant le fond du cadre : "Jean Couturier des Flottes (sic) peint par Perronneau à l'âge de 23 ans, l'année 1756' et plusieurs numéros à la craie blanche : n°21,109 ( ou 107 ou 409 ou 407) et 63.
La restauration de cette œuvre a été rendue possible grâce au soutien des American Friends of the Louvre en 2014.
H. 00,563m ; L. 00,462m
HISTORIQUE :Henri de Fonbrune (dans le catalogue Les donateurs du Louvre, notice Henri Dussumier de Fontbrune ou Fonbrune ) proposition de don au Musée du Louvre, par courrier du 11 octobre 1889. Don, procès verbal du Conservatoire des Musées Nationaux, comité consultatif des Musées Nationaux, séance du 4 novembre 1889. Probablement exposé au Salon de 1753 (non inscrit au livret).
Collection du modèle, à Bordeaux, puis par descendance jusqu'à son arrière-petit-fils Henri Poussou de Fontbrune, résidant à Paris, 13 rue de Laval. En octobre 1889, ce dernier offrit au musée du Louvre le pastel qui se trouvait alors chez son banquier, M. Rozey, 28 rue de la Grange-Batelière. Le don fut accepté par le comité consultatif des musées nationaux du 4 novembre 1889 (A.M.N., D8, 18 octobre - 14 novembre 1889,P8 1889, 11 octobre - 20 novembre, et 1 BB 28, 4 novembre 1889). Restauré en 2013-2014 (décadrage, élimination mécanique des moisissures à l'aide d'un pinceau, carton protégeant le châssis dépoussiéré,dépoussiérage de la toile de marouflage, ré encadrement dans un cadre emboîtant).
Dernière provenance : Fonbrune, Henri Dussummier de (ou Fontbrune)
Mode d'acquisition : don
Année d'acquisition : 1889
COMMENTAIRE :Léandre Vaillat, Paul Ratouis de Limay, J.-B. Perronneau (1715-1783), sa vie et son œuvre, ouvrage orné de 84 héliogravures, Paris, 1923, pl. 80, et p. 32, p. 96, n° 68, p. 141
Paul Ratouis de Limay, Les Pastels du XVIIe et du XVIIIe siècle1925, p. 39, notice sans numéro, non reproduit
Jacqueline Bouchot-Saupique, Catalogue des Pastels, 1930, n° 76, p. 45
Pastels français des collections nationales et du Musée La Tour de Saint-Quentin, mai-juin 1949, cat. exp. Orangerie des Tuileries, n° 48, p. 27, non reproduit et non exposé.
Le Portrait français de Watteau à David, cat. exp. Orangerie des Tuileries, 1957-1958, RMN, choix des pastels par Jacqueline Bouchot-Saupique, portrait exposé hors catalogue
Maurice Sérullaz, Marie Montembault, Pastels et miniatures, XVIIe - XVIIIe s., Cabinet des Dessins du Musée du Louvre, XXXIVe exposition, 1965, n° 103, p. 41
Geneviève Monnier, 'Pastel XVIIe et XVIIIe siècles, musée du Louvre, cabinet des Dessins' Inventaire des collections publiques françaises, XVIIe et XVIIIe siècle, Paris, 1972, n° 94, repr.
Louis XV, Un moment de perfection dans l'art français, cat. exp. Hôtel de la Monnaie, Paris, 1974, n° 155, p. 187, notice par Pierrette Jean-Richard, non reproduit
Les Donateurs du Louvre, RMN, 1989, notice Fontbrune (ou Fonbrune), p. 208
Le port des lumières, I. La peinture à Bordeaux, 1750-1800, 1989, texte de Maurice Meaudre de Lapouyade, 1947, Perronneau à Bordeaux, p. 51-60, n° 15, p. 87-88, repr.
Dominique d'Arnoult, Jean-Baptiste Perronneau ca. 1715-1783, Un portraitiste dans l'Europe des Lumières, Arthena, Paris, 2014, n° 156 Pa, p. 256, repr, cité p. 13, 82, 136, 146
Neil Jeffares donne ce pastel à Jean-Baptiste Perronneau, portrait de Jean Couturier de Flotte (vers 1733- ) (Dictionary of pastellists before 1800, Londres, 2006, p. 401).
La présence de Jean-Baptiste Perronneau à Bordeaux est attestée de mars 1756 à décembre 1757 par les archives et les datations qu'il prenait parfois soin d'ajouter à ses œuvres. Il s'agissait là de son premier séjour dans la prospère cité marchande, celui de 1748 dont ont fait part les spécialistes de l'artiste n'ayant pas eu lieu si l'on considère le nombre important de portraits peints à Paris et à Orléans cette année-là, interdisant tout autre voyage (Arnoult, 2014, p. 146). Peut-être Perronneau avait-il alors bénéficié de l'introduction de ses amis et clients orléanais, qui devaient certainement avoir établi nombre de relations commerciales avec les négociants bordelais. Meaudre de Lapouyade fut le premier à souligner,en 1947, l'origine bordelaise de Jean Couturier de Flotte. Né vers 1733, ainsi que le révèle l'inscription apposée sur le panneau de bois protégeant le dos du portrait, il était le fils d'Isaac Couturier,négociant, armateur à Bordeaux dont le commerce avec l'Afrique,l'Amérique et l'Europe avait si bien servi l'État qu'il avait été anobli en janvier 1755 par lettres patentes de Louis XV. Vers 1756, soit au moment où il posait pour Perronneau, Jean avait épousé Marie-Anne Sylvins, née en 1734, petite-fille de Pierre Sylvins, ministre protestant à Montréal, près de Condom, dans le Gers. Propriétaire d'une campagne à Flotte, sur la paroisse de Talence, le jeune homme appartenait à la bonne société huguenote qui s'était enrichie grâce au commerce triangulaire, en exploitant en particulier ses terres de Saint-Domingue, à Jérémie. Cette aisance se perçoit aisément dans l'œuvre de Perronneau. Le modèle est élégamment vêtu d'une veste de velours bleu, à cravate de fines dentelles, la perruque soigneusement poudrée et nouée d'un catogan noir (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 116, p. 242-243).
neiljeffares.wordpress.com/2018/07/12/the-louvre-pastels-catalogue-errata-and-observations, n° 116.
INDEX :Collections : Fonbrune, Henri de (ou Fontbrune)
Personnes : Couturier, Jean - Couturier de Flotte, Jean
Sujets : portrait
Techniques : pastel
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 19, p. 134