© GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Michel Urtado
Ecole française
Portrait du duc d'Angoulême.Louis- Antoine, duc d'Angoulême ( 1775-1844)INVENTAIRES ET CATALOGUES :Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 25040, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII30916
LOCALISATION :Réserve des pastels
ATTRIBUTION ACTUELLE :BOZE Joseph
TECHNIQUES :Pastel sur papier marouflé sur toile tendue sur châssis. Signé en bas à gauche : 'Boze 1785'. Etiquette d'exposition 'L'Ordre de Malte et la France'. A la plume : 'Inventaire Général / n° 12797 / Extrait de l'inv. n° 14'. Les mesures du cadre sont : H : 00,705 ; L : 00,625 et profondeur : 00,085.
La restauration de cette œuvre a été rendue possible grâce au soutien de Joan et Mike Kahn en 2016.
Forme : ovale
H. 00,544m ; L. 00,458m
COMMENTAIRE :Pendant du portrait du Duc de Berry enfant INV 25039.
Gérard Fabre, Joseph Boze, 1745-1826, Portraitiste de l'Ancien Régime à la Restauration, Martigues, Musée Ziem, 18 novembre 2004 - 20 février 2005, Paris, Somogy, Martigues, Musée Ziem, 2004, fig. 34, p. 111.
Une réplique au pastel par Joseph Boze est passée en vente à Paris, Millon, 1er avril 2016, cat. 'Dessins anciens & modernes', lot 133, p. 43, repr.
Pastel ovale signé et daté Boze. f. / 1785 conservé au château de Versailles (0,56 × 0,47 m. Inv. MV 5357. Inv. Louvre 25042). Voir Salmon, 1997, p. 44-47, no 4, repr. Huile sur toile ovale signée en bas à droite Boze / ft (0,545 × 0,455 m) conservée au California Palace of the Legion of Honor, The Fine Arts Museum, San Francisco (inv. 1962-18). Acquise à Paris vers 1920 par Grace Spreckels Hamilton, l'oeuvre est passée en possession par héritage en 1936 de Grace Hamilton Kelham. Elle a été déposée au musée par Mrs. Bruce Kelham, puis offerte en 1962. Huile sur toile ovale (0,533 × 0,444 m) appartenant en 2004 à la collection Rau, fondation Unicef, à Cologne. Après avoir été en possession de
Léopold Goldschmidt, le portrait est passé chez Jacques Seligmann & Co., à New York, où il est signalé en 1930, avant de figurer dans la vente de la collection McCann chez Parke-Bernet à New York le 21 février 1945 (lot 42, repr.), puis lors de la vente de la collection Barney chez Parke-Bernet à New York le 8 mai 1948 (lot 66, repr.), de la vente organisée
par Christie's à Londres le 30 novembre 1973 (lot 76, repr.) [acquis par le Dr Eisenbeiss, St. Gall, Suisse]. Le petit prince porte également sur cette version le cordon bleu et la croix de l'ordre du Saint-Esprit. Miniature ovale sur ivoire signée Boze f. conservée au musée du Louvre (0,071 × 0,057 m. Inv. RF 30671. Jean-Richard, 1994, p. 61, no 74, repr.). Offerte par David David-Weill en 1947 au musée du Louvre, la miniature avait auparavant appartenu à la duchesse de Berry au château de Froschdorf en Autriche. Elle avait en pendant dans la collection David-Weill un portrait de Charles Ferdinand de Bourbon, duc de Berry (vente Sotheby's, Londres, 17 mars 1986, lot 15, repr.). Pastel rectangulaire signé et daté en bas à gauche : Boze / 1785 (0,560 × 0,470 m) en possession en 1908 de la princesse Lucien Murat, avant de passer en vente à Paris à l'hôtel Drouot chez Mes Ader Picard
Tajan le 9 mars 1988, lot 73, repr. L'oeuvre présente un métier différent des autres exemplaires connus. La signature et la date ont peut-être été ajoutées. Le caractère autographe n'est pas assuré. Plusieurs copies au pastel sont également connues : celle signalée en 1987 dans la collection de Joseph R. Messina à New York (0,560 × 0,480 m) qui avait été vendue par Parke-Bernet le 10 septembre 1969 à NewYork (lot 69) ; celle (0,560 × 0,520 m) vendue au Palais des Congrès à Versailles le 20 mars 1983, lot 45, repr. (Mes Martin et Desbenoit) ; celle (0,540 × 0,450 m) vendue à Paris, espace Drouot, les 18-19 décembre 1986, lot 10 (Me Cornette de Saint-Cyr) ; celle (0,535 × 0,455 m) vendue à New York par Sotheby's le 9 juin 1987, lot 219, repr. ; celle (0,550 × 0,450 m) vendue à Erlangen par Bergmann le 11 mai 2002, lot 559, repr., puis à Munich par Hampel les 27-28 juin 2003, lot 1356,
repr. (comme portrait de Louis XVI enfant), les 19-20 septembre 2003,lot 1422, repr., le 5 décembre 2003, lot 330, repr. (comme le duc d'Angoulême par Boze) puis vendue à Cologne par Van Ham, les 7-9 avril 2005, lot 1575, repr., et à Paris à l'hôtel Drouot le 15 décembre 2005, lot 23, repr. (Pierre Bergé et associés) ; celle (0,530 × 0,440 m) vendue à
Paris, hôtel Drouot, le 3 mars 2010, lot 105 bis, repr. (Me Coutau-Bégarie) ; celle (0,470 × 0,380 m) vendue en Irlande à Castlecomer par Mealy's, les 22-23 octobre 2013, lot 788, repr., et les 25-26 mars 2014, lot 904,repr. ; celle (0,530 × 0,440 m) vendue à Warwick par Bleasdale's, le 5 novembre 2013, lot 145, repr. ; celle (0,390 × 0,305 m) vendue à Munich par Hampel les 10-11 décembre 2015, lot 1136, repr. ; celle (0,540 × 0,450 m) vendue à Paris, hôtel Drouot, le 1er avril 2016, lot 133, repr. (Me Millon) ; et celle (0,535 × 0,445 m) vendue à Paris, hôtel Drouot, le 22 février 2017, lot 30, repr. (Me Coutau-Bégarie).
Début 1785, Joseph Boze était appelé à fixer les traits de la comtesse d'Artois (1756-1805) et de ses deux fils, l'aîné Louis Antoine, duc d'Angoulême, et le cadet Charles Ferdinand, duc de Berry. Le livre de comptes de l'artiste mentionne (folio 13) le pastel original figurant la princesse à la date d'avril 1785 et précise qu'il était estimé à 1 200 livres, payées en février 1787. L'oeuvre fit l'objet de deux copies, l'une inscrite en juillet 1786 et offerte à Mme de Roquemont, première femme de chambre (cat. exp. Martigues, 2004-2005, no 23),
l'autre en janvier 1787, destinée à Mme de Roullée. À la date de mars 1785, l'artiste avait également consigné les deux « portraits originaux en buste » des petits princes, évalués chacun à 600 livres. Longtemps, une mauvaise lecture de la date apparaissant sur le portrait du duc de Berry conduisit à le croire antérieur de deux ans à celui du duc d'Angoulême. Une telle hypothèse doit être définitivement abandonnée, le premier exemplaire de chacun des portraits étant bien inscrit à la même date de 1785 par Boze dans son livre de comptes. Les comptes de la Maison de Mme la comtesse d'Artois (A.N., RI / 334) réunissent également pour l'année 1786 « différents portraits » estimés 840 livres dans lesquels il serait tentant de reconnaître les effigies des deux enfants et de leur mère, évalués à un montant inférieur à celui demandé par le portraitiste. D'une ressemblance sans doute jugée plus proche de la réalité que sur les portraits peints auparavant par Joseph Ducreux et Anne-Rosalie Filleul, les deux premières images des petits princes avaient très certainement été exécutées au pastel. Elles firent rapidement l'objet de répliques. À la date d'avril 1785, Boze consignait trois copies de chacun des portraits. Estimées 360 livres l'une et 120 livres pour la bordure, elles étaient destinées à leur mère, la comtesse d'Artois (folio 12), à leur tante la comtesse de Provence (folio 13) et à leur grand-tante Madame Victoire
(folio 17). Chacune de ces femmes avait certainement aimé l'attitude sérieuse du petit duc d'Angoulême, arborant fièrement à la manière des adultes la perruque poudrée, l'habit brodé et la croix de Malte piquée sur une cocarde noire, ordre dont l'enfant avait été nommé Grand Prieur dès le 24 novembre 1776, soit un peu plus d'un an après sa naissance, le 6 août 1775. Elles n'étaient sans doute pas non plus restées insensibles au léger embonpoint du petit duc de Berry décrit encore dans toutes les grâces de son jeune âge, les cheveux
laissés au naturel. Apparaissant le 15 floréal an II (4 mai 1794) sur la liste des meubles et tableaux provenant du palais du Luxembourg appartenant à Monsieur (cité par Fabre, 2004, p. 119, note 56), les deux portraits offerts à la comtesse de Provence étaient ainsi demeurés exposés au sein de ses appartements tout au long des années (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 33, p. 86-87).
INDEX :Lieux : Paris, commerce d'art, Millon
Personnes : Bourbon, Louis-Antoine de, duc d'Angoulême (1775-1844)
Techniques : pastel
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 10, p. 237