© GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Michel Urtado
Copie d'après
Ecole anciens Pays-Bas
David jouant de la harpe pour calmer Saül1555
INVENTAIRES ET CATALOGUES :Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 19106, Recto
Anciens numéros d'inventaire :
NIII25055
MA12601LOCALISATION :Très grand format
ATTRIBUTION ACTUELLE :Copie d'après FLORIS Frans I
Gravé d'après FLORIS Frans I
ANCIENNES ATTRIBUTIONS : ANONYME ALLEMAND fin XVIè s
PROPOSITIONS D'ATTRIBUTIONS :Gravé par GIETLEUGHEN Joos van
Wouk, Edward, 2018
TECHNIQUES :Gravure sur bois, quatre planches de teinte verte, imprimée sur tissu.
Inscriptions gravées, en bas à droite : FRANCISCVS FLORIS INVENTOR. IVDOCE DE CVRIA EXCVDEBAT 1555, et sur la base du trône : SAVL .I.REG.CA.XVI.
H. 00,333m ; L. 00,470m
INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.9, p.1694, chap. : Ecole italienne, Dessins en paquets. (...) Numéro : 12601.Idem [[ Maîtres divers /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 15. Désignation des sujets : Cent cartons et feuilles, dont deux cartons à deux dessins et un à six. 107 [[nombre de dessins qui sont dans chaque paquet]] Origine : Idem & Collection nouvelle /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD41
COMMENTAIRE :Le Premier Livre de Samuel (16, 23) raconte comment le jeune David, futur roi d'Israël, a calmé la mélancolie du roi Saül en lui jouant de la harpe. L'image de Floris montre les courtisans de Saül s'efforçant de calmer leur roi tourmenté. Bien que ce sujet connaisse un précédent important dans l'art nordique avec la célèbre gravure de Lucas van Leyden de 1508, l'image de Floris s'écarte de ce modèle par son style moderne et son intensité dramatique. Sa composition révèle sa connaissance de certains des grands projets de fresques en cours lors de sa visite à Rome sous le pontificat de Paul III, au milieu des années 1540. La frise de corps masculins héroïques rappelle le cycle de peintures de Perino del Vaga dans la salle Pauline du château Saint-Ange. La figure à capuche au centre, les bras croisés sur sa poitrine, est inspirée de celle portant un bonnet phrygien en bas à droite de la 'Crucifixion de saint Pierre' dans la chapelle Paolina, peinte par Michel Ange à peu près en même temps que la salle Pauline. Parfois identifiée comme un autoportrait déguisé de Michel-Ange, cette figure avait déjà été extraite de la fresque et diffusée à part dans une estampe attribuée à Nicolas Béatrizet.
Les teintes utilisées dans l'impression de cette image - des combinaisons de verts, de bleus, de rouges et même de gris - rappellent celles des fresques qui ont servi de sources, évoquant dans un format certes réduit les tons sourds de ces cycles. Bien que cette estampe ait été imprimée avec une planche de trait noir qui délimite les formes, ce contour n'est pas nécessaire pour comprendre l'image visuellement, car l'imbrication des planches de teinte suffit à la structurer et à donner forme aux corps masculins héroïques, à leurs puissants raccourcis et à leurs poses dynamiques, ainsi qu'à la perspective progressive et inclinée de l'espace.
Dans 'David jouant de la harpe devant le roi Saül', Gietleughen utilise sa technique à planches multiples pour représenter le corps effectuant un mouvement dramatique dans l'espace peu profond d'une frise compacte. Cette épreuve imprimée sur toile, fort rare et inédite, a perdu un peu de son lustre d'origine, confirme l'idée que cette estampe n'était pas destinée à évoquer les qualités d'un dessin mais plutôt à être exposée sur un mur comme s'il s'agissait d'un petit tableau. Un tel mode de présentation attire l'attention sur l'échelle réduite de l'estampe et sur la façon dont sa taille modeste souligne paradoxalement la monumentalité des formes humaines. (Edward Wouk, cat. expo. 'Gravure en clair-obscur Cranach, Raphaël, Rubens', Musée du Louvre, Paris, 17 octobre 2018 - 14 janvier 2019, p. 132 et 133, n° 43 a et b).
Bibliographie :
Hollstein Dutch, 1952, t. 6, n° 1, p. 25 ; Oberhuber, dans cat. exp. Vienne, 1967- 1968, n° 117 ; Strauss, 1973, n° 101 ; Van de Velde, 1975, n° P15, p. 395-396 ; Bialler, dans cat. exp. Amsterdam et Cleveland, 1992-1993, n° 3 ; Kofuku, dans cat. exp. Tokyo, 2005, n° 23, p. 20 ; Hinterding, dans cat. exp. Paris, 2010, p. 52-54 ; New Hollstein Dutch, 2011b, vol. 1, p. liv-lvi, n° 1, p. 2 ; Wouk, 2015, p. 151-159 ; Gnann, dans cat. exp. Vienne, 2013-2014, n° 149 (avec bibliographie complète) ; Wouk, 2018, p. 212-214.
E. Wouk in 'Divine, August and Immortal' : The Potentials and Limitations of Colour Printing in the Low Countries, c. 1555' in 'Printing Colour 1400-1700 : history, techniques functions and receptions', Library of the Written Word, 2015, vol. 41, chap. 13, p. 151 à 160.
INDEX :Collections : Lenglier, J. - Saint-Morys
Personnes : David - Saül - Béatrizet, Nicolas, gravure en rapport - Perino del Vaga, oeuvre en rapport - Key, Adriaen Thomasz, oeuvre en rapport
Sujets : ICONOGRAPHIE RELIGIEUSE - Mélothérapie de David
Techniques : gravure sur bois - textile - clair-obscur à quatre planches
REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :vol. 8, p. 124