Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
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BOUCHARDON Edme


Ecole française

Saint Luc évangéliste

Vers 1724/1725

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 24208, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII14839
MA12339

Numéros de catalogue :
Guiffrey et Marcel G578

LOCALISATION :
Très grand format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
BOUCHARDON Edme
Inspiré par ZAMPIERI Domenico

TECHNIQUES :
Sanguine. Une feuille principale découpée sur les quatre côtés (H. 0,565 ; L. 0,429) et trois morceaux rapportés. En haut à gauche, feuille découpée suivant un trait de sanguine (H. 0,290 ; L. 0,238). Trace de pliure horizontale en bas au milieu. Trous de punaise en haut. Taches. En bas à gauche, au graphite, sur la feuille principale : d'apres le dominicain. Verso : en haut à gauche de la feuille principale, 109a C au graphite, 109a repris à la plume et encre brune. En haut à gauche de la feuille rapportée en haut à gauche : 109b C au graphite, 109b repris à la plume et encre brune. En haut à gauche de la feuille rapportée en bas : 109c C au graphite, 109c repris à la plume et encre brune. En haut à gauche de la feuille rapportée en haut à gauche : 109d C au graphite, 109d repris à la plume et encre brune. Griffonages de sanguine en haut à droite de la feuille principale. Filigrane : licorne dans un cercle surmonté d'un P.
H. 00,740m ; L. 00,820m

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.8, p.1532, chap. : Ecole française, Volume C. (...) Numéro : 12339. Nom du maître : Idem [[ Bouchardon /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 109 C. Désignation des sujets : L'un des pendentifs du Dominiquin à st. André della Valle.(St. Luc.) Dessin en quatre morceaux. Dimensions : H. 72 x L. 82 cm [[les quatre morceaux réunis]]. Origine : Idem & Donné par Mr. Girard /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD40 Note relative à la saisie informatique : Désignation des sujets : la technique, précisée dans la notice n° 12231, concerne en fait les notices n° 12231 à 12367..

COMMENTAIRE :
On peut dater de la fin de l'année 1724 les copies exécutées par Bouchardon dans l'église Sant'Andrea della Valle (Rome) si l'on se fie du moins à cette indication de Poerson : « J'ay, Mgr, ainsy que j'ai eu l'honneur d'en informer V.G., obtenu la permission du général des Théatins, qui paroist de mes amis, de faire copier les quatre tableaux du Dominiquain ; ils seroient déjà commencés sans une petite difficulté, qui est qu'étant un peu haut de terre, les élèves souhaitteroient d'être sur des montées de bois que nous avons pour les voir de plus près, ce que l'on ne peut souffrir dans cette église par rapport à l'Année Sainte [1725], dans laquelle ils veulent qu'elles soient entièrement libres (C. D., VII, Poerson au duc d'Antin, le 21 novembre 1724, p. 94-95). » Du fait de la présence de hachures fines et très couvrantes, les copies sont assez proches de celles exécutées par Bouchardon dans la chapelle Polet. Les feuilles de cet ensemble présentent également le même filigrane (licorne dans un cercle surmonté d'un P). D'après Saint Luc du Dominiquin, 1622-1627, fresque, premier pendentif à droite. Les quatre morceaux ont vraisemblablement été collés ensemble après leur entrée dans les collections du Louvre, comme l'indique l'emplacement de la marque L. 1886, parfois prise sous la jonction entre deux feuilles. Voir : Inv. 24122, Inv. 24124, Inv. 24135, Inv. 24170, Inv. 24171, Inv. 24345, Inv. 24345 bis (J. Trey, Inventaire général des dessins du musée du Louvre. Ecole française. Edme Bouchardon. 1698-1762, n°95) (...) Bouchardon a dessiné d'une sanguine grasse et brune les quatre pendentifs de Sant'Andrea della Valle ainsi que des atlantes et des allégories du chœur.(...) De même que les copies faites à la chapelle Polet, ces dessins représentent les pendentifs dans leur ensemble5, mais aussi des détails, particulièrement des visages, traités en gros plan avec une grande précision6. Bouchardon utilise alors un réseau de hachures très fines, denses et couvrantes, volontiers croisées, procédé qu'il abandonnera par la suite au cours de son séjour romain. Ces dessins d'après le Dominiquin présentent également le même filigrane (une licorne dans un cercle surmonté d'un P). Les plus grandes feuilles, comme les copies d'ensemble des pendentifs de saint Luc et saint Matthieu, sont en réalité le fruit d'un collage entre une feuille principale et trois morceaux rapportés, le tout formant un motif en « T », semblable à celui du pendentif. On constate que la feuille centrale est nettement plus oxydée que les autres et qu'elle présente des traces de trous de punaise. Elle a vraisemblablement été accrochée dans l'atelier de Bouchardon, tandis que les autres feuilles ont été collées ensemble après l'entrée du fonds au musée du Louvre, comme l'indique l'emplacement de la marque L. 1886, parfois prise sous la jonction entre deux feuilles. Les pendentifs de Sant'Andrea della Valle furent sans doute largement copiés par les pensionnaires de l'Académie de France à Rome. Le Louvre en conserve plusieurs copies et notamment un dessin du pendentif de saint Matthieu, de dimensions plus petites et présentant des maladresses. Il est attribué à un autre sculpteur, Michel-Ange Slodtz, arrivé à Rome à la fin du mois de septembre 1728 (...) (J. Trey, Louvre, Edme Bouchardon (1698-1762). Une idée de beau, 2016, pp. 91-93).

INDEX :
Lieux : Rome, Sant'Andrea della Valle
Personnes : Luc, saint
Techniques : sanguine

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 10, p. 113