Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
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PIPPI Giulio


Ecole romaine et ombrienne

Convoi militaire avec porteurs d'enseigne et archers

Vers 1529/1531

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 3554, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII2074
MA2002

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
PIPPI Giulio
Inspiré par L'ANTIQUE

TECHNIQUES :
Plume et encre brune, lavis brun. Traces de pierre noire et de stylet. Frotté par endroits de pierre noire. Doublé.
H. 00,255m ; L. 00,393m

HISTORIQUE :
E. Jabach (L. 2959) ; montage à bande dorée des dessins d'ordonnance ; Inventaire Jabach, II, n° 165 (Giulio Romano) - Entré dans le Cabinet du Roi en 1671 ; paraphe des dessins remontés (L. 2961) ; arques de la Commission du Museum (L. 1899) et du Conservatoire (L. 2207).
Dernière provenance : Jabach, Everhard
Mode d'acquisition : cabinet du roi
Année d'acquisition : 1671

INVENTAIRE JABACH :
Dessin probablement issu de l'ensemble des dessins dits d'ordonnance collés et dorés de la collection d'Everhard Jabach acquis pour le roi en 1671 A. Critères de l'identification Le dessin ne présente aucun des signes attestant sa provenance et son acquisition en 1671 : - montage Jabach ivoire à large bande d'or fin ; - numéro d'inventaire Jabach à la sanguine, au verso du montage ; - paraphe Jabach à l'encre brune [L. 2959], au verso du montage ; - marques, au verso du montage, du récolement des dessins Jabach effectué en 1690 par Jean Prioult, commissaire-enquêteur au Châtelet de Paris, à la suite du décès de Charles Le Brun, premier peintre du roi, directeur et garde général du Cabinet des tableaux et dessins : - transcription en toutes lettres du numéro d'inventaire Jabach ; - paraphe Prioult [L. 2953]. Sa présence dans les collections royales à la date de 1752 est attestée par le paraphe de Jean-Charles Garnier d'Isle, contrôleur des Bâtiments du roi, apposé lors du récolement effectué en 1752 [L. 2961]. L'iconographie, la technique et les dimensions du montage telles qu'on peut les restituer sont en accord avec la description donnée par l'une des notices de l'inventaire établi par Jabach en 1671. B. Notice de l'Inventaire Jabach, février 1671. Mise au net. Paris, Bibliothèque nationale de France, Manuscrit français 869 Desseins d'ordonnances de l'escolle de Raphaël : 165 Plusieurs soldats qui marchent avec les arcs à la main figures entieres à la plume et lavé sur du papier gris de 17 pouces de long sur 12 pouces de hault dudit [J. Romain]
INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.2, p.267, chap. : Ecole romaine, carton 15. (...) Numéro : 2002. Nom du maître : Pippi, Giulio (dit Jules Romain). Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 128 C. Désignation des sujets : Répétition d'une portion du n° 11 de l'article 125 cinq mots barrés. Dessin à la plume et lavé. [1985] [[au crayon / au-dessus du n° barré]] Dimensions : H. 26 x L. 39,5cm. Origine : Collection ancienne.Prix de l'estimation de l'objet : 5francs. Emplacement actuel : Calcographie du Musée Napoléon. Observations : [Remis le 27 décembre 1828 pour être relié] [[à l'encre]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]] [[trait oblique / au crayon / sur le n° d'ordre]]. Cote : 1DD34

COMMENTAIRE :
Traditionnellement donné à Giulio Romano, ce dessin fait partie d'un ensemble de feuilles, conservées au Louvre (Inv. 3549 à 3558), préparatoires aux deux frises en stuc superposées qui décorent la moitié supérieure des murs de la Sala degli Stucchi (repr. dans A. Belluzzi, 'Palazzo, Te a Mantova / The Palazzo Te in Mantua', photographies de G. Sgrilli, Modène, 1998, 2 vol. (Mirabilia Italiae, 8), II, p. 395 fig. 782). Il trouve une correspondance avec les porteurs d'enseigne et les archers représentés dans la frise supérieure de la paroi nord (repr. dans Ibidem, p. 402 fig. 794). Ne disposant d'aucun document de paiement pour l'intérieur de cette pièce du palais, on ne peut savoir avec certitude quels artistes l'exécutèrent, ni les dates auxquelles ils intervinrent. Néanmoins, dans la « vie de Giulio Romano », Giorgio Vasari ('Le Vite.....', 1550, 1568) attribue cette double frise de stuc à Primatice et à Giovan Battista Mantovano, qui l'auraient réalisée à partir des dessins du maître. Si l'on en croit son témoignage, on peut supposer que l'oeuvre devait être achevée au printemps 1531, quand Primatice quitta le chantier du Te. Selon Frederick Hartt ('Giulio Romano', 2 vol., New Haven, 1958, I, p. 148), les travaux furent entrepris dans les derniers mois de 1529 en prévision de la visite de l'empereur Charles Quint en mars 1530, mais, la pièce n'étant jamais citée dans la 'Cronaca del soggiorno di Carlo V in Italia', cette hypothèse ne peut être confirmée (A. Belluzzi, op.cit., I, p. 424). La double frise en stuc blanc, imitant le marbre, est évidemment inspirée des bas-reliefs des colonnes de Trajan et de Marc-Aurèle, que Giulio Romano connaissait bien pour les avoir vues de près à Rome. Néanmoins, par rapport à ces modèles, les scènes de la Sala degli Stucchi restent des images modernes, imprégnées d'une romanité issue davantage de l'assimilation de ces répertoires antiques que de leur citation effective. Giulio met en scène le défilé imaginaire d'un triomphe romain que la présence de l'aigle impériale et de l'emblème des Gonzague sur quelques-uns des écus portés par les soldats rattachent à l'histoire contemporaine de la Cour. Dans les dessins préparatoires (F. Hartt, op. cit., I, p. 149-150,nº 192-198 ; E. Verheyen, 'The Palazzo del Te in Mantua, Images of Love and Politics', Baltimore et Londres, 1977, p. 125-126 ; Belluzzi, op. cit., I, p. 427-434), il étudie par blocs les protagonistes du cortège : vexillaires, fantassins et cavaliers. A ces études, s'ajoute cette feuille qui illustre les convois avec les femmes et les enfants, une autre étude (Louvre, INV 3557) pour le cortège d'astrologues et de devins, une autre encore (Louvre, INV 3558) pour la la procession de prêtres conduisant les animaux destinés à être sacrifiés aux dieux. Bibliographie : F. Hartt, Giulio Romano', 2 vol., New Haven, 1958, I, p. 147, 149, 223, 299 n° 195a ; E. Verheyen, 'The Palazzo del Te in Mantua, Images of Love and Politics', Baltimore et Londres, 1977, p. 126 ; S. Massari, cat. exp. Giulio Romano pinxit et delineavit, Opere grafiche autografe di collaborazione e bottega, Mantoue, Museo Civico Palazzo Te, 1993, p. 84-85 sous n° 77, p. 160 sous n° 154 ; A. Belluzzi, 'Palazzo, Te a Mantova / The Palazzo Te in Mantua', photographies de G. Sgrilli, Modène, 1998, 2 vol. (Mirabilia Italiae, 8), I, p. 427, repr. p. 426 fig. 307 ; L. Boubli, cat. exp. Savoir-faire, la variante dans le dessin italien au XVIe siècle, Paris, Musée du Louvre, 2003, p. 121 n° 66 ; L. Angelucci, dans 'Giulio Romano', Cabinet des dessins, musée du Louvre-Le Passage Paris-New York éditions, Paris, 2012, par L. Angelucci et R. Serra, sous n° 23.

INDEX :
Collections : Jabach, Everhard - Cabinet du Roi
Lieux : Mantoue, Palazzo Te, Sala degli Stucchi, oeuvre en rapport, Italie+, Rome, Colonne Trajane+, Paris, Musée du Louvre, oeuvre en rapport, Rome, Colonne de Marc-Aurèle+
Personnes : Primaticcio, Francesco+ - Charles Quint+ - Mantovano, Giovan Battista+ - Gonzague, famille+
Sujets : triomphe - triomphe romain - Soldat - frise
Techniques : encre brune à la plume - lavis (brun) - pierre noire - stylet

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 2, p. 109