Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 06/09/2021 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

SILVESTRE Louis II


Ecole française

Frontispice : 'Diverses vues de plusieurs endroits considérables dessin...'

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 33010, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII15584
MA12514

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
SILVESTRE Louis II
Gady, Bénédicte et Trey, Juliette

ANCIENNES ATTRIBUTIONS :
SILVESTRE Israël

TECHNIQUES :
H. 00,301m ; L. 00,236m

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.8, p.1573, chap. : Ecole française, Volume 3. (...) Numéro : 12514. Désignation des sujets : Volume 3 [n° 34] [[à l'encre]]. Ce volume est de forme oblongue et relié en veau. Cote : 1DD40

COMMENTAIRE :
Voir Natalie Coural, Les Patel, Pierre Patel (1605-1676) et ses fils : le paysage de ruines à Paris au XVIIe siècle ; préface de Jacques Thuillier, Paris, éditions Arthena , 2001, cité p. 104 et note 353. "Sur le folio numéroté 1 a été rapporté un frontispice exécuté au graphite, à la plume et encre grise et au lavis gris (fig. 15). Deux amours y soutiennent une large draperie, sur laquelle on lit, d'abord au graphite, puis repris à la plume : « Diverses veües / de plusieurs Endroits / considérables dessinées au naturel / par Israel Silvestre ». Une Renommée embouche sa trompette de la main droite et désigne l'inscription de la gauche. Dans le bas, deux amours soutiennent un écusson laissé vierge, sommé d'une couronne ducale. Autour, on devine une inscription en partie effacée : « Dessiné et - gravé par / Israel - Silvestre ». Au centre prend place un paysage rapidement esquissé au crayon. Le frontispice semble dater de la fin du XVIIe siècle : il serait donc antérieur aux pages qui forment l'album en question. Si l'auteur en est anonyme, il est tentant de supposer qu'il puisse s'agir du propre fils d'Israël Silvestre, Louis de Silvestre (1675-1760), donnant là une œuvre de jeunesse. La marque d'une formation auprès de Le Brun est nettement perceptible dans la disposition, où se mêlent héraldique, paysage et allégorie, dans le canon des figures et dans la fermeté des contours. S'y ajoute une volonté d'élégance dansante qui trahit l'appartenance à une génération postérieure, pour former une délicate synthèse que l'on retrouve encore en 1732 dans Le Sacrifice de Manué de la Gemäldegalerie de Dresde (87). Certains tics de langage annoncent la manière plus tardive et mieux connue de Louis de Silvestre. Ainsi de l'écriture cursive, par virgules, des traits du visage : les yeux en forme de bille, la joue gonflée de la Renommée, les commissures des lèvres des amours, les arcades sourcilières se poursuivant en petit nez en trompette sans levée de plume, ou encore les mèches bouclées des cheveux. Le parallèle est frappant avec les amours qui peuplaient le plafond de la salle centrale du Salon de mathématiques et de physique au Zwinger à Dresde (88 )(fig. 16)." Notes : 87. Dresde, Gemäldegalerie, inv. Gal.-Nr. 3935. 88. Salmon, 1997, p. 28-29. Lettre du 30 novembre 1665 ; voir annexe (Bénédicte Gady & Juliette Trey, in "La France vue du Grand Siècle. Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691)" (Paris, musée du Louvre, 15 mars - 25 juin 2018), cat. sous la dir. de Bénédicte Gady & Juliette Trey, préface, p.28).

INDEX :
Lieux : Dresde, Staatliche Gemäldegalerie, oeuvre en rapport, Dresde, Zwinger, oeuvre en rapport
Sujets : frontispice
Techniques : encre brune - lavis gris - pierre noire - plume

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 13, p. 354