Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
Mise à jour de la fiche 04/11/2021 Attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.

ANONYME FRANCAIS XVIIIè s


Ecole française

Jeune fille pleurant son oiseau mort.

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 34898, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII30928

LOCALISATION :
Réserve des pastels

ATTRIBUTION ACTUELLE :
ANONYME FRANCAIS XVIIIè s

PROPOSITIONS D'ATTRIBUTIONS :
Imitation de GREUZE Jean-Baptiste
Salmon, Xavier, 2018

TECHNIQUES :
Pastel sur parchemin tendu sur son châssis d'origine. Annoté au dos du parchemin à la plume et encre noire : La pleureusse pour / Les vois.
Forme : ovale
H. 00,555m ; L. 00,450m

HISTORIQUE :
Ce pastel fait certainement partie de l'ensemble des cinq pièces qui figurent sur la liste des oeuvres saisies chez l'émigré, le comte d'Orsay. Dépôt au Sénat du 20 décembre 1920. Rentré au Louvre le 30 avril 2015 ; pastel déposé ce même jour à l'atelier de restauration du DAG. Les deux œuvres (Inv. 34897 et 34898.) peuvent avoir fait partie, comme le proposait Geneviève Monnier en 1972, des collections du comte Pierre Marie Gaspard Grimod d'Orsay. L'État des tableaux, sculptures, dessins et gravures inventoriés par la Commission des arts du département de Seine-et-Oise le 18 septembre 1793 et jours suivants au château d'Orsay et transportés au musée de Versailles (A.N.,cote 20150040/13) comporte en effet, sous les numéros 58, 59 et 92, trois portraits de femme en pastel et un portrait au pastel sous le numéro 95. Peut-être compte-t-on parmi ces derniers la Jeune femme à la lettre et la Jeune fille pleurant son oiseau mort. Les deux pastels sont inscrits par Morel d'Arleux avant 1827, sous le nom de François Boucher, sur l'inventaire général du musée Napoléon devenu Musée royal, sous les numéros 12994 et 12995 (IX, p. 1741). Au moment de l'inscription sur l'inventaire, ils étaient conservés chez le gouverneur de Versailles. Dans la colonne « Observations", il est précisé qu'ils étaient « chez M. Le Concierge du Palais de Versailles ». Transportés au musée du Louvre avant 1827. Les deux œuvres sont inscrites à nouveau en 1832 sur l'inventaire général des musées royaux sous les numéros 12994 et 12995 comme de François Boucher (A.N., 1 DD 97, p. 1724-1725). Déposées au Petit Luxembourg (Sénat) du 20 décembre 1920 au 30 avril 2015. Arrêté de fin de dépôt du 10 octobre 2018 (pour régularisation).
Dernière provenance : Orsay, Pierre Marie Gaspard Grimod, comte d'
Mode d'acquisition : saisie des Emigrés


COMMENTAIRE :
Inv. 34898 et 34897 sont en relation. Neil Jeffares range ce pastel dans Jean-Baptiste Greuze, Anon. related pastels, Jeune fille pleurant son oiseau mort (Dictionary of pastellists before 1800, Londres, 2006, p. 216). Plusieurs exemplaires peints au pastel d'après La Jeune femme à la lettre ont été vendus : le premier à l'hôtel Drouot, à Paris, le 28 juin 2013 (MeBondu, lot 22, repr., 0,62 × 0,515 m), le deuxième chez Roseberry's à Londres le 10 septembre 2013 (lot 854, 0,58 × 0,485 m), le troisième lors d'une vente en ligne, par l'hôtel des ventes de Dijon, le 30 juin 2017 (Sadde, lot 2, 0,66 × 0,51 m). Les deux pastels n'ont peut-être pas été conçus en pendants, l'un présentant des dimensions supérieures à celles de l'autre. Ils offrent cependant le même support de parchemin tendu sur des châssis très similaires qui peuvent avoir été livrés par le même fournisseur. Copié d'après le célèbre tableau de Jean-Baptiste Greuze Une jeune fille qui pleure son oiseau mort (Édimbourg, National Galleries of Scotland. Inv. NG 435), toile ayant appartenu à M. de La Live de La Briche, introducteur des ambassadeurs, qui fut exposée au Salon de 1765 (no 110) et popularisée dès l'année suivante à l'aide de la belle estampe gravée en contrepartie par Jean-Jacques Flipart (Musée du Louvre, collection Edmond de Rothschild.Inv. 6373 LR), le pastel figurant l'adolescente éplorée est donc postérieur à cette date. D'une exécution somme toute assez modeste, les deux œuvres peuvent avoir été peintes par un amateur comme par un petit maître, à l'exemple du Rouennais Marc-Antoine Parelle, qui s'était fait une spécialité de ces charmants sujets féminins, mais qui ne semble pas avoir peint de pastels. Nombre de dames appartenant à la société élégante se livraient alors à la technique du pastel et aimaient à reproduire des sujets sentimentaux en les copiant à l'aide des gravures disponibles. Nous n'avons pu identifier celle qui inspira le sujet de la Jeune femme à la lettre (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 69, p.142-143). neiljeffares.wordpress.com/2018/07/12/the-louvre-pastels-catalogue-errata-and-observations, n° 69/70.

INDEX :
Collections : Orsay, Pierre Marie Gaspard Grimod, comte d'
Techniques : pastel

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 14, p. 277