Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
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DYCK Antoon van


Ecole flamande

Diane et ses nymphes surprises au bain par Actéon changé en cerf

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 19919, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII27586
MA12626

Numéros de catalogue :
Flamands F589

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
DYCK Antoon van

TECHNIQUES :
Sanguine, plume encre brune, lavis brun et gris bleu. Collé en plein sur un montage du XVIIIe siècle et agrandi en partie supérieure par l'adjonction d'une bande.
H. 00,157m ; L. 00,222m

HISTORIQUE :
Ch. P. de Saint- Morys ; saisie des biens des émigrés en 1793, remise au museum en 1796-1797 ; marque du Louvre (L. 1886).
Dernière provenance : Saint-Morys, Ch.-P.-J.-B. de Bourgevin Vialart de
Mode d'acquisition : saisie des Emigrés
Année d'acquisition : 1793

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.9, p.1697, chap. : Ecoles diverses, Dessins en paquets. (...) Numéro : 12626.Idem [[ Maîtres divers /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 2. Désignation des sujets : Cent cartons et feuilles, dont douze cartons à deux dessins, sept à trois, un à quatre, et un à cinq. 133 [[nombre de dessins qui sont dans chaque paquet]] Plus une gravure. Il y a trois morceaux qui comptent pour un dessin. Origine : Idem & Collection nouvelle /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD41

COMMENTAIRE :
'C'est seulement à l'âge de 22 ans que van Dyck entreprend de découvrir l'Italie, alors que sa carrière est déjà couronnée de succès. Dès 1618, au sein de l'atelier de Rubens à Anvers il reçoit des commissions indépendantes. Très vite remarqué par le collectionneur et mécène anglais Lord Arundel, qui lui obtient le passeport nécessaire à son voyage, il retrouve son épouse lors de certaines des étapes de son séjour en Italie en 1622-23. Arrivé par Gênes à la fin de l'année 1621, il y retournera après avoir visité Rome, Venise, Mantoue notamment, avant de se rendre par mer à Palerme où il reçoit commande d'un important tableau d'autel 'La Vierge du rosaire', encore conservé in situ dans l'Oratorio del Rosario, tableau qui exercera une profonde influence sur les peintres de Sicile, de même que ses grands portraits d'apparat de la noblesse génoise lui vaudront une renommée internationale auprès des familles régnantes. A partir de son retour à Anvers en 1627 l'artiste ne cessera de voyager entre Londres, au service du roi Charles Ier, Bruxelles, La Haye, Paris, sans renoncer à sa carrière anversoise. A l'instar de son maître Rubens, l'artiste a fait grand profit de l'exemple de la peinture vénitienne, de Titien en particulier, et s'est également constitué une collection d'oeuvres d'art. La variété de ses centres d'intérêts lors de son voyage en Italie est attestée par son Carnet d'études conservé au British Museum. Le dessin du Louvre n'a pu être relié avec certitude à la préparation d'une oeuvre peinte identifiée mais il est situé par les spécialistes dans les années 1618-1621. On sait que Van Dyck a connu la peinture italienne grâce aux collections réunies par Rubens, ainsi que par les amateurs anglais, lors de son premier séjour à Londres en 1620 et la composition de son tableau de 1618-20 'Le Mariage mystique de Sainte Catherine' (musée du Prado, Madrid) est clairement inspirée des exemples vénitiens. Pour traiter l'épisode décrit par Ovide dans les Métamorphoses, du terrible destin du chasseur Actéon qui eut la malchance de découvrir fortuitement la déesse Diane au bain avec ses nymphes et fut par elle transformé en cerf pour être dévoré par ses propres chiens, il nous semble que van Dyck a puisé une partie de son inspiration dans sa connaissance d'un tableau du Cavaliere d'Arpino. Cet artiste italien protégé par le cardinal Pietro Aldobrandini, neveu du pape Clément VIII a exécuté vers 1602-1606 deux versions quasi identiques de ce thème (musée du Louvre et Szépmüvészeti Museum de Budapest ; Röttgen, 2002, n° 109-110) dans lesquelles Actéon fait irruption sur le côté droit. Certes, chez Van Dyck, le sens de la composition est inversé mais la clarté de l'organisation spatiale, la rondeur élégante des corps de femmes vus sous plusieurs angles, l'effet de frise sculpturale, qui n'étaient pas présents dans ses dessins antérieurs, paraissent lui avoir été suggérés par la connaissance, sous une forme ou une autre, de l'invention d'Arpino' (Catherine Loisel, dans cat. exp. Voyager et dessiner : Dessins du Musée du Louvre et du musée d'Orsay, 1580-1900, par C. Loisel, L. Angelucci, F. Joulie, I. Julia, N. Lemoine-Bouchard, Ch. Leribault, Moscou, Galerie Tretiakov, 21 septembre - 14 novembre 2010, n° 5 - catalogue publié en langue russe). Voir aussi : 'The Drawings of Anthony van Dyck', par Christopher Brown, New York, The Pierpont Morgan Library, 1991, n° 39 ; Horst Vey, Die Zeichnungen Anton van Dycks, Bruxelles, 1962, n° 23.

INDEX :
Collections : Saint-Morys
Lieux : Madrid, Museo del Prado, Londres, British Museum, Paris+, Rome+, Londres+, Venise+, La Haye+, Anvers+, Mantoue+, Gênes+, Paris, Musée du Louvre+, Bruxelles+, Palerme+, Palerme, Oratorio del Rosario, Budapest, Szépmüveszeti Mùzeum
Personnes : Actéon - Diane - Rubens, Peter Paulus+ - Charles Ier, roi d'Angleterre+ - Cesari d'Arpino, Giuseppe+ - Titien, Tiziano Vecellio, dit+ - Clément VIII, pape+ - Aldobrandini, Pietro, cardinal+
Sujets : MYTHOLOGIES - Diane au bain surprise par Actéon - Métamorphoses, d'Ovide
Techniques : encre brune - lavis brun - sanguine - lavis gris-bleu - plume

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 8, p. 270