Les collections du département desarts graphiques Musée du Louvre
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PIPPI Giulio


Ecole romaine et ombrienne

Sainte Madeleine couchée à terre, les cheveux épars, lisant

INVENTAIRES ET CATALOGUES :
Cabinet des dessins
Fonds des dessins et miniatures
INV 3472, Recto

Anciens numéros d'inventaire :
NIII25771
MA12608

LOCALISATION :
Petit format

ATTRIBUTION ACTUELLE :
PIPPI Giulio

ANCIENNES ATTRIBUTIONS :
ROSSO FIORENTINO
note manuscrite ancienne

TECHNIQUES :
Plume et encre brune, lavis brun, stylet. Mise au carreau à la pierre noire. Annotation à la plume et à l'encre brune, en bas à gauche : Ju[les] Romain. [...], en partie effacée et, d'une autre écriture : .Rosso. Dans la moitié inférieure de la feuille, au centre, à la plume et à l'encre brune : Li (?). Collé en plein.
H. 00,192m ; L. 00,358m

HISTORIQUE :
Ch.-P.-J.-B. de Bourgevin Vialart de Saint Morys - Saisie des biens des Émigrés en 1793, remise au Museum en 1796-1797 ; marque du Louvre (L. 1886).
Dernière provenance : Saint-Morys, Ch.-P.-J.-B. de Bourgevin Vialart de
Mode d'acquisition : saisie des Emigrés
Année d'acquisition : 1793

INVENTAIRE DU MUSEE NAPOLEON :
Inventaire du Musée Napoléon. Dessins. Vol.9, p.1695, chap. : Ecole italienne, Dessins en paquets. (...) Numéro : 12608.Idem [[ Maîtres divers /&. Numéro d'ordre dans l'oeuvre du maître : 22. Désignation des sujets : Cent cartons et feuilles, dont trois cartons à deux dessins. 103 [[nombre de dessins qui sont dans chaque paquet]] [Numéroté 90 dessins le 11 septembre 1851] [[à l'encre]] Origine : Idem & Collection nouvelle /&. Emplacement actuel : Idem & Calcographie du Musée Napoléon ]]. Signe de recollement : [Vu] [[au crayon]]. Cote : 1DD41

COMMENTAIRE :
Dans sa Notice rédigée pour le catalogue de l'exposition 'Eve ou la folle tentation', Autun, Musée Rolin, 23 juin au 15 octobre 2017, Dominique Cordellier rappelle les points suivants : 'Tous les connaisseurs depuis Fréderic Reiset ont admis que l'annotation ancienne Ju[les] Romain. [...] (en partie effacée au profit d'une annotation erronée: Rosso) donnait le nom exact de l'auteur du dessin, Giulio Romano. F. Hartt (1958, I, p. 251) a situé son exécution dans la période d'activité de l'artiste à Mantoue, entre 1524 et 1546, au service du marquis Federico II Gonzaga, après ses années de formation auprès de Raphaël et sa première période d'activité à Rome. En effet, comme l'a observé Hartt, le style du dessin semble celui des œuvres les plus tardives de l'artiste - celles réalisées après 1540 - où, sans renoncer à sa grande manière, Giulio Romano renoue avec un classicisme sobre, imprégné d'une gravité et d'une austérité nouvelles. Ses figures, comme ici celle de la Madeleine, deviennent alors plus massives, plus compactes, le trait qui en limite les contours plus suivi et les ombres au lavis plus diaphanes. En 1989, Konrad Oberhuber estimait néanmoins que cette proposition de datation était à reconsidérer et en 1998, Gaetano Ghirardi proposait de la remonter à 1527 environ. Cette anticipation a été en partie motivée par le fait que plusieurs historiens, David Coffin (cité par Hartt), Gaetano Ghiraldi et Maddalena Spagnolo notamment, ont remarqué que le dessin de Giulio Romano pouvait avoir été inspiré par un tableau de Corrège généralement daté vers 1527-1530 dont l'original (?) a disparu à Dresde durant la deuxième guerre mondiale mais dont la composition est connue par une trentaine de copies. Quant au caractère de la figure, qui mêle sentiment religieux et sensualité chez Corrège alors qu'elle apparait d'une austérité néo-antique chez Giulio Romano, la relation des deux œuvres n'est sans doute pas manifeste. Elle est en revanche incontestable d'un point de vue iconographique, laquelle, fréquente aux XVe et XVIe siècles dans les Pays-Bas mais rare jusqu'alors en Italie, trouverait sa source, selon les recherches de Martha Mel Edmunds ('La Sainte-Baume and the iconography of Mary Magdalene', Gazette des Beaux-Arts, vol. CXIV, juillet-août 1989, p. 11-28) dans une statue aujourd'hui disparue de la Sainte-Baume où la Marie-Madeleine aurait vécu les trente dernières années de sa vie dans la pénitence et la prière. Une enluminure de Godefroy le Batave dans le manuscrit de La Vie de la belle et Clere Magdalene de François Desmoulins (Paris, Bibliothèque nationale de France, Ms. fr. 24955, f° 65) témoigne encore de l'aspect de cette sculpture.' BIBLIOGRAPHIE : Frederick Hartt, Giulio Romano, 2 vol., New Haven, Yale University Press, 1958, I, p. 235, 251, 307 n° 353 ; Konrad Oberhuber, dans cat. exp. Giulio Romano, Mantoue, Museo Civico Palazzo Te, 1er septembre -12 novembre 1989), Milan, Electa, 1989, p. 428 ; Gaetano Ghiraldi, ' Il mito della "Maddalena leggente" del Correggio nella storia delle Collezioni Estense ', dans Jadranka Bentini (dir.), Sovrane passioni: le raccolte d'arte della ducale Galleria Estense, Modène, Galleria Estense, Palazzo dei Musei, Modena, 3 octobre - 13 décembre 1998, Milan, F. Motta, 1998, p. 110 ; Valerie Taylor, dans cat. exp. Giulio Romano : Master Designer. An Exhibition of Drawings in Cemebration of the Five Hundredth Anniversary of his Birth, New York, The Bertha and Karl Leubsdorf Art Gallery, Hunter College of the City University of New York, Seattle, University of Washington Press, 1999, p. 110 sous n° 31 ; Maddalena Spagnolo, ' Correggio's "Reclining Magdalen '. Isabella d'Este and the cult of St Mary Magdalen », Apollo, CLVII, juin 2003, n° 496, p. 37, repr. p. 38 fig. 2.

INDEX :
Collections : Saint-Morys
Personnes : Marie Madeleine, sainte - Correggio+
Sujets : ICONOGRAPHIE RELIGIEUSE - Sainte Madeleine lisant
Techniques : encre brune - lavis brun - pierre noire - mis au carreau - stylet - plume

REFERENCE DE L'INVENTAIRE MANUSCRIT :
vol. 2, p. 93